Josep Borrell en Russie

Le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères Josep Borrell est aujourd’hui en visite en Russie. Il y rencontre le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

• Navalny. Le Haut représentant a condamné l’arrestation d’Alexei Navalny, sans pour l’instant ajouter de nouvelles sanctions à celles en place depuis l’empoisonnement de l’opposant au Novitchok. Il a aussi rappelé que « la relation Union-Russie ne peut être réduite à l’empoisonnement de M. Navalny. Nous devons continuer à traiter les autres dimensions de nos relations ».¹
• Ukraine. Le suivi du processus de paix de Minsk, établi à l’issue de la guerre du Donbass, est à l’ordre du jour. « Ce que l’on fait actuellement à propos de l’Ukraine, c’est tout ce que l’on a appelé la mise en oeuvre des accords de Minsk et cela peut paraître peu de choses par rapport aux grands principes que nous défendons, mais ce n’est pas négligeable, d’essayer, pas à pas et de manière progressive, d’abord d’arrêter la violence et les tensions sur place ».²

• Haut-Karabagh. Le groupe de Minsk (co-présidé par la Russie, les États-Unis et la France) a échoué à maintenir la paix dans la région, à la faveur des puissances régionales turques et russes. Comme pour la Crimée en mer Noire, la Russie considère encore cette région et ses ressources comme son pré carré.³
• Avec Biden, l’Union pourrait avoir gagné un allié diplomatique sur les dossiers traités avec la Russie. Lors de son récent échange avec le président Poutine, il a notamment réaffirmé sa position sur la souveraineté de l’Ukraine, les cyberattaques, l’ingérence dans les élections américaines de 2020 et l’empoisonnement de Navalny. 
• Mais le projet de gazoduc Nord Stream 2 divise toujours, surtout que l’administration Biden pourrait poursuivre l’offensive de Donald Trump.⁴

Nota bene : Le traité russo-américain New Start sur le désarmement nucléaire, qui devait arriver à expiration aujourd’hui, vient d’être prolongé pour cinq ans.