Aujourd’hui, 5 février, la baisse du taux de réserve obligatoire décidée par la Banque centrale chinoise est effective.

  • Il s’agit d’une baisse de 0,50 point qui devrait pousser les banques à réduire d’autant la part des dépôts qu’elles doivent conserver, leur permettant d’injecter dans l’économie un montant estimé à hauteur d’environ 130 milliards d’euros. Les dernières baisses avaient eu lieu en septembre et mars 2023, et la précédente en décembre 2021.

La croissance chinoise a atteint 5,2 % en 2023, selon les déclarations du Premier ministre chinois Li Qiang au Forum de Davos, dépassant sa cible d’« environ 5 % » fixée pour l’année.

  • Selon les dernières estimations du FMI du 31 janvier, le PIB chinois devrait croître de 4,6 % en 2024, soit 0,4 point de plus que ce que le fonds estimait en octobre dernier, en raison d’une année 2023 meilleure que prévu et de forts investissements publics. 
  • Pour autant, la prévision de croissance pour 2024 reste inférieure à celle de 2023 (5,2 %). L’index manufacturier chinois s’est ainsi encore contracté en janvier 2024 pour le 4e mois consécutif. 
  • Si les autorités ont pu se féliciter d’avoir atteint la cible nationale, à l’échelle locale, 15 provinces sur 31 n’auraient pas atteint leur cible de croissance en 20231

La Chine traverse une période de déflation, qui constitue l’un des risques majeurs pour son économie et qui, selon les  analystes, devrait se prolonger pendant au moins six mois2

  • En décembre 2023, la variation de l’indice des prix à la consommation était de -0,3 % en glissement annuel ; elle avait atteint -0,5 % en novembre. 
  • Le principal danger auquel font face les autorités chinoises est l’installation dans une spirale de baisse de l’activité économique du fait du report de la consommation par les ménages et les entreprises et de l’augmentation du poids de la dette qu’elle entraîne mécaniquement. 

En ce qui concerne la politique budgétaire, le ministère des Finances a déclaré le 1er février que les dépenses publiques seraient maintenues à une « intensité nécessaire » en 20243 afin de soutenir la relance, et serviront notamment à appuyer les finances publiques locales des provinces.