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Vendredi 6 octobre

La veille de l’attaque, des membres du Hamas manifestent à Gaza pour célébrer le 36e anniversaire du mouvement

 

Ronen Bar, le directeur du Shin Bet, et Aharon Haliva, le général commandant Aman, ont participé à des consultations à propos d’informations transmises par les services de renseignement sur l’activité inhabituelle qui était déployée à Gaza, pouvant laisser penser qu’une attaque se préparait. L’objectif de ces réunions était d’évaluer si ces renseignements devaient être pris au sérieux. Pendant ces échanges, la question de déployer plus de troupes autour de Gaza a été discutée, mais les responsables militaires et du renseignement ont préféré attendre de recevoir plus d’informations, se contentant de déployer une équipe de forces spéciales du Shin Bet et une équipe spécialisée dans l’antiterrorisme de Aman. De leur côté, les bureaux du Premier ministre affirment que celui-ci n’avait pas été informé de ces consultations. Il aurait reçu des premières informations sur l’activité déployée à Gaza le 7 octobre à 6h30 du matin, soit au moment où l’attaque avait commencé.

 

Samedi 7 octobre

À partir de 6h30 en Israël, des tirs de roquettes ont été effectués à partir de différents points de la bande de Gaza. Des témoins cités par Reuters disent avoir entendu le bruit d’affrontements armés le long de la ligne de séparation entre la bande de Gaza et Israël, près de la ville de Khan Younis, au sud. Très vite, les autorités israéliennes pointent le Hamas, parlant d’une « attaque combinée, comprenant des tirs de roquettes et des infiltrations de terroristes en territoire israélien depuis la bande de Gaza ». Des vidéos circulent montrant des raids menés par des escadrons armés « dans différentes parties du sud du pays ». 

 

Un communiqué signé par le chef de la branche militaire de Hamas, Mohammed Deif soutient que le but de l’opération, pour le Hamas, est de « défendre la mosquée al Aqsa » à Jérusalem. De son côté, le ministre de la Défense israélien, Yoav Galant, vient de déclarer « le Hamas a commis une importante erreur ce matin. Nous sommes en état de guerre ». Quelques heures plus tard, Benjamin Netanyahou lui fait écho dans dans une vidéo : « Citoyens d’Israël, nous sommes en guerre — ce n’est pas une opération, ce n’est pas un exercice — nous sommes en guerre ». Le jour même, Israël riposte par des frappes aériennes contre Gaza. 

À la fin de la matinée, il apparaît que « Tempête Al-Aqsa » est structurée en trois niveaux : le tir de 5 000 roquettes sur Israël ; l’infiltration de dizaines de terroristes armés dans le sud du pays, forçant les portes des kibboutz et abattant des civils ; une prise d’otages massive puisque près de cent-cinquante civils et militaires sont enlevés (morts ou vivants) et ramenés à Gaza. Le bilan ne va faire que s’alourdir pendant la journée. 

Alors que les déclarations de soutien à Israël et de condamnation du Hamas affluent d’Europe et des États-Unis, deux pays expriment très tôt leur soutien à l’attaque : l’Iran et l’Algérie. Le Hezbollah marque aussi son approbation par une journée de célébration. 

Dimanche 8 octobre

Des combats se poursuivent dans la journée sur le sol israélien, y compris dans Sderot, une ville d’environ 30 000 habitants, et dans les kibboutz proches de la bande de Gaza. Le bilan du nombre de victimes civiles s’alourdit et les contours du désastre se précisent pour Israël. Le nombre de morts confirme que les civils étaient la cible principale des attaques du 7 octobre et que le Hamas « veut provoquer une réaction israélienne massive pour susciter de la sympathie pour le mouvement et isoler les modérés — les crimes de guerre comme stratégie », analyse à ce moment Jean-Marie Guéhenno. Les premières estimations du nombre de personnes prises en otages dépassent la centaine. 

Un éditorial du grand quotidien israélien de gauche Haaretz attaque très violemment le Premier ministre Netanyahou en pointant du doigt sa responsabilité dans une situation que le Hamas a pu exploiter pour mener ses attaques meurtrières, rompant la séquence d’union nationale qui prévalait face aux attaques du 7 octobre.

La riposte israélienne contre le Hamas à Gaza s’intensifie.

Lundi 9 octobre

Le ministre de la Défense annonce la mise en place d’un « siège complet » de la bande de Gaza afin que n’y parviennent « ni électricité, ni nourriture, ni eau, ni carburant », accompagnant cette annonce des propos suivants : « nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence ». La mobilisation de 300 000 réservistes est par ailleurs annoncée. 

Aux alentours de 17h30 (Paris), le ministre de la Défense a fait savoir qu’il avait ordonné une intensification des frappes sur Gaza. Le soir, le ministère de la Défense a annoncé avoir repris le contrôle face au Hamas dans le Sud du pays, mais la présence du Hamas dans certaines poches était encore signalée lundi soir. 

Mardi 10 octobre

Le bilan des massacres de civils perpétrés par le Hamas se précise. Plus de 100 corps de civils israéliens sont retrouvés dans le kibboutz de Be’eri. Dans le kibboutz de Kfar Aza,  le nombre de morts s’élève à 70. Le nombre de personnes tuées par le Hamas au festival de musique « Supernova – Sukkot Gathering » est estimé à 260. Parmi, les victimes et les otages, se trouvent de nombreux binationaux et étrangers. 

Les tirs de roquette dirigés vers Israël depuis la bande de Gaza se poursuivent dans la journée. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur dans la bande de Gaza atteint 10 % de la population alors que les frappes aériennes israéliennes se maintiennent sur la bande de Gaza. Des échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne sont signalés au nord du pays, à la frontière libano-israélienne. Des bombardements israéliens ont eu lieu près du poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza. Les forces égyptiennes ont annoncé la fermeture du poste-frontière pour des raisons de sécurité.

Ailleurs, la confusion règne. Annonce unilatérale de suspension par la Commission, prise de position et critique de certains États membres, rétractation : la confusion a régné sur la question de l’aide financière de l’Union européenne à la Palestine, dont elle est la première contributrice, révélant, avant la définition d’un positionnement commun, des divisions internes entre États membres.

Mercredi 11 octobre

Les combats continuent de déborder les frontières israéliennes. Le Hamas et le Hezbollah revendiquent être impliqués dans les échanges de tirs qui ont eu lieu à la frontière nord. L’armée israélienne annonce avoir tiré vers la Syrie, en riposte à des tirs depuis le plateau de Golan.

Benyamin Netanyahou et l’ancien chef d’État major de l’armée israélienne et chef du deuxième parti d’opposition à la Knesset, Benny Gantz, annoncent la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe tiennent une réunion extraordinaire en Égypte, au Caire, à la demande de la Palestine.

Jeudi 12 octobre

Le secrétaire d’État Antony Blinken se rend en Israël, où il s’entretient avec le Premier ministre Netanyahou et le président Isaac Herzog. Il réaffirme « le soutien sans faille des États-Unis au droit d’Israël de se défendre contre les attaques terroristes du Hamas ». Le chef du premier parti d’opposition à la Knesset, Yaïr Lapid confirme son refus de rejoindre le gouvernement d’unité nouvellement formé par Netanyahou, dénonçant en particulier le maintien au gouvernement de Ben Gvir, l’un des ministres les plus extrémistes de la coalition d’extrême-droite de Netanyahou, « empêchant une bonne gestion de la guerre ».

Dans un discours devant le Bundestag, le chancelier allemand Olaf Scholz déclare son plein soutien à Israël et affirme que « la sécurité d’Israël est raison d’État pour l’Allemagne » : « À l’heure actuelle, la seule place pour l’Allemagne est celle auprès d’Israël » ; « Notre histoire, notre responsabilité découlant de la Shoah nous imposent le devoir permanent de défendre l’existence et la sécurité de l’État d’Israël. C’est cette responsabilité qui nous guide ».

Vendredi 13 octobre

L’armée israélienne émet dans la nuit un appel aux civils Palestiniens à évacuer la ville de Gaza vers le sud dans les prochaines 24 heures, sous le cours d’eau Wadi Gaza. Les Nations Unies alertent sur le fait que l’ordre d’évacuation concernerait 1,1 million de personnes. Au 13 octobre, 97 otages détenus dans la bande de Gaza ont été officiellement identifiés par l’armée israélienne.

Le ministre des affaires étrangères iranien Hossein Amir Abdollahian s’est rendu au Liban où il a rencontré le chef du Hezbollah, et en Syrie, où il s’est entretenu avec le ministre des affaires étrangères. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la présidente du Parlement européen Roberta Metsola se rendent en Israël afin de témoigner de leur solidarité, ainsi que le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani. Le secrétaire d’État américain rencontre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et poursuit sa tournée diplomatique régionale en se rendant au Qatar, au Bahreïn et en Arabie saoudite. 

Samedi 14 octobre

L’Arabie saoudite annonce officiellement suspendre ses pourparlers en cours avec Israël et les États-Unis, qui avaient pour but d’aboutir à une normalisation de ses relations avec Israël. Après avoir jusqu’à maintenant plutôt limité leurs déclarations publiques sur la guerre de Soukkot, les autorités chinoises précisent leur positionnement lors d’une conférence de presse conjointe du ministre des affaires étrangères Wang Yi avec le Haut représentant européen Josep Borrell en visite à Pékin. D’après des analyses satellites conduites par The Economist, au moins 4,3 % des bâtiments de la bande de Gaza auraient déjà été détruits dès la première semaine de la guerre, notamment dans le centre et le nord de la bande de Gaza. 

D’après des analyses satellites conduites par The Economist, au moins 4,3 % des bâtiments de la bande de Gaza auraient déjà été détruits dès la première semaine de la guerre, notamment dans le centre et le nord de la bande de Gaza. 

Dimanche 15 octobre

Dans la matinée, l’armée israélienne interdit l’accès à la zone s’étendant jusqu’à 4 kilomètres de la frontière libano-israélienne, où des échanges de tirs ont encore lieu dans la journée. L’Iran menace d’une extension du conflit si Israël venait à mener une offensive sur la bande de Gaza. Les Nations unies estiment à plus d’un million le nombre total de déplacés internes dans la bande de Gaza durant la première semaine de guerre, du fait des frappes aériennes israéliennes. Durant le week-end, des manifestations en soutien à la Palestine ont lieu au Royaume-Uni, dans plusieurs pays d’Europe continentale et aux États-Unis. Le Guardian estime que plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans des villes de tout le Royaume-Uni, y compris Londres.

L’Égypte tient un conseil de sécurité national organisé par le président Al-Sissi. Elle réaffirme que la sécurité nationale de l’Égypte est une « ligne rouge » qui ne souffrira aucun compromis et appelle à l’organisation d’un sommet international sur « les développements et le futur de la question palestinienne ».

Lundi 16 octobre

L’armée israélienne annonce lundi matin un plan d’évacuation des personnes résidant à moins de 2 kilomètres de la frontière, vers des logements mis à disposition par l’État. Le plan concerne 28 localités israéliennes. Antony Blinken se rend de nouveau en Israël après une tournée diplomatique dans six pays de la région.

À 18h (New York), le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit. Un premier projet de résolution présenté par la Russie pour appeler à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat »  ne récolte pas le nombre de voix nécessaires pour être adopté.

Mardi 17 octobre

Les frappes aériennes sur la bande de Gaza se sont poursuivies et l’armée israélienne annonce avoir atteint de nouvelles cibles du Hamas. La Cisjordanie est aussi le terrain de violences. Pour le seul 17 octobre, l’agence des Nations Unis UNRWA décompte plus de 50 Palestiniens tués et plus de 1 100 blessés en Cisjordanie. Le chancelier allemand Olaf Scholz se rend en Israël et devient le premier chef d’État ou de gouvernement à se rendre sur place depuis l’attaque du Hamas. 

À 18h59 (heure locale), une explosion touche l’hôpital Al-Ahli Arabi dans le centre-ville de Gaza et le ministère de la santé de la bande de Gaza déclare dans un communiqué que l’explosion a fait 471 morts et 314 blessés – un bilan humain dont l’ampleur sera dans les jours suivants remis en question par des enquêtes en sources ouvertes de plusieurs médias et analystes militaires et sur lequel les sources divergent encore à ce jour. Les effets diplomatiques de l’explosion sont immédiats.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas décrète un deuil national immédiatement après l’explosion, qu’il qualifie de « crime odieux » d’Israël. Les gouvernements de nombreux pays de la région condamne l’explosion de l’hôpital et en attribue la responsabilité à Israël, y compris les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc qui avaient normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham lancés en 2020, et l’Arabie saoudite. 

Dans les territoires palestiniens de Cisjordanie et dans plusieurs pays de la région, des manifestations en soutien à la Palestine s’organisent suite à l’annonce de l’explosion de l’hôpital à Gaza. En Jordanie, 5 000 personnes manifestent à Amman ; en Tunisie, des manifestants se rassemblent mardi soir devant l’ambassade de France à Tunis, critiquant le soutien de la France et des États-Unis à Israël ; en Turquie des milliers de manifestants se dirigent vers le consulat israélien à Istanbul. Des manifestations ont également eu lieu au Liban, en Irak, en Iran ainsi qu’en Libye, au Yémen et au Maroc. 

Les forces de défense israélienne attribuent la responsabilité de l’explosion à l’hôpital Al-Ahli Arabi à l’organisation du Jihad islamique palestinien, du fait d’un tir manqué, tandis que le Jihad islamique rejette ces accusations et pointe du doigt Israël. 

Mercredi 18 octobre

Le président Joe Biden arrive en Israël afin de témoigner son soutien au pays après la tournée régionale de son secrétaire d’État Antony Blinken. Aux côtés du Premier ministre Netanyahou, il tient des propos sur l’explosion de l’hôpital à Gaza en ligne avec les déclarations israéliennes : « D’après ce que j’ai vu, il semble que ce soit le camp d’en face qui soit responsable, pas vous ».

L’armée israélienne émet au matin un nouvel appel à l’évacuation des civils de la ville de Gaza vers la « zone humanitaire d’Al-Mawasi », au sud de la bande de Gaza.

Au Conseil de sécurité des Nations Unies, les États-Unis opposent leur véto à un deuxième projet de résolution proposé par le Brésil, lui reprochant de ne pas mentionner « le droit d’Israël à se défendre ».

Jeudi 19 octobre

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak se rend en Israël pour exprimer son soutien et y rencontre le Premier ministre Netanyahou et le président Herzog. Il se rend ensuite en Arabie saoudite pour y rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Un navire de guerre américain intercepte des missiles et des drones tirés depuis le Yémen en mer Rouge, « potentiellement dirigés contre Israël », attribuant les tirs aux rebelles Houthis soutenus par l’Iran. 

Le soir, le président américain Joe Biden prononce une allocution télévisée pour affirmer et défendre le soutien des États-Unis à la fois à l’Ukraine et à Israël : « Je sais que les conflits peuvent sembler lointains et qu’il est naturel de se demander : pourquoi est-ce important pour l’Amérique ? […] Permettez-moi de vous expliquer pourquoi il est vital pour la sécurité nationale de l’Amérique de veiller à la réussite d’Israël et de l’Ukraine ». Cette prise de parole sera suivie de la publication par la Maison Blanche d’une demande de financement supplémentaire au Congrès pour la sécurité nationale, le lendemain, dont 14,3 milliards de dollars pour Israël.

Vendredi 20 octobre

Les affrontements à la frontière libano-israéliennes se poursuivent. Les forces de défense israélienne annoncent avoir frappé une cible du Hezbollah « dans la zone de la frontière avec le Liban ». Deux otages de nationalité américaine détenues par le Hamas sont libérées vendredi, une décision saluée par le président Joe Biden.

L’aide humanitaire n’est à ce jour toujours pas parvenue à la bande de Gaza, malgré les appels des Nations Unies. Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres se rend près du poste-frontière de Rafah. Il déclare s’investir activement dans les négociations pour faire entrer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et que les camions actuellement en attente à la frontière constituent « la différence entre la vie et la mort » pour nombre de ses habitants.

Samedi 21 octobre

En Égypte, le Sommet du Caire pour la paix réunit les représentants de plus d’une quinzaine de pays qui appellent à un cessez-le-feu, mais ne parviennent pas à s’accorder sur une déclaration commune. Le président égyptien Al-Sissi, organisateur du sommet, réaffirme son refus ferme du déplacement des civils de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Le poste-frontière de Rafah s’ouvre brièvement et laisse passer une vingtaine de camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Les autorités israéliennes demandent à leurs ressortissants de quitter l’Égypte et la Jordanie et déconseillent aux Israéliens de voyager au Maroc. 

Le nombre de déplacés internes au Liban du fait des affrontements à la frontière sud du pays atteint 19 646 personnes d’après l’Organisation internationale pour les migrations des Nations Unies. 

Dimanche 22 octobre

De nouvelles manifestations en soutien à la Palestine se déroulent samedi et dimanche dans plusieurs pays européens. À Paris, une manifestation rassemble dimanche 15 000 personnes place de la République selon la Préfecture, 30 000 selon les organisateurs. Jusqu’à 100 000 personnes se sont réunies à Londres d’après les chiffres de la Metropolitan Police. 

Lundi 23 octobre

Les forces de défense israéliennes intensifient leurs frappes aériennes sur la bande de Gaza. L’armée israélienne communique sur le fait que les soldats permanents et réservistes menaient des entraînements « afin d’améliorer l’état de préparation et les capacités des forces pour les opérations terrestres dans la bande de Gaza ». 

À l’échelle régionale, le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov se rend à Téhéran : l’occasion est une réunion entre les représentants de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie ainsi que de l’Iran, de la Russie et de la Turquie destinée à apaiser les tensions dans le Caucase après l’offensive de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh.

Mardi 24 octobre

Le président français Emmanuel Macron se rend en Israël. Il déclare que la France est disposée à une mobilisation de la coalition internationale contre l’État islamique pour la lutte contre le Hamas. Sur la riposte israélienne contre Gaza, il réaffirme « le droit légitime d’Israël de se défendre face à ceux qui œuvre à sa destruction », puis formule sa position en ces termes : « La lutte doit être sans merci, mais pas sans règles, car nous sommes des démocraties qui luttons contre des terroristes. Des démocraties […] qui respectent le droit de la guerre et assurent l’accès humanitaire ». 

Il appelle à une relance du processus de paix entre Israël et la Palestine pour permettre « l’ouverture d’un horizon politique » à la résolution du conflit. Le président français rencontre également le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, où celui-ci plaide pour un « cessez-le-feu total ».

Mercredi 25 octobre

Deux projets de résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire et des pauses humanitaires dans la bande de Gaza sont à nouveau rejetés au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le texte présenté par les États-Unis est rejeté, du fait des vétos de la Chine et de la Russie. Le texte présenté par la Russie ne réunit pas suffisamment de votes. 

Jeudi 26 octobre

L’armée israélienne annonce au matin du 26 octobre avoir mené un raid « ciblé » au sol et avec des chars dans la bande de Gaza, « en préparation des prochaines étapes du combat ». Dans un communiqué, la coordonnatrice humanitaire des Nations unies pour les Territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, a déclaré qu’« aucun endroit n’est sûr à Gaza ». Une délégation du Hamas est reçue en visite officielle en Russie, dirigée par le vice-président de son bureau politique Moussa Abou Marzouk

Vendredi 27 octobre

Dans la nuit, l’armée israélienne conduit un nouveau raid  « ciblé » dans la bande de Gaza. Une équipe médicale de la Croix Rouge est autorisée à entrer dans la bande de Gaza, pour la première depuis le début de la guerre. Israël annonce « étendre son opération terrestre » dans la bande de Gaza. 

À l’ONU, une résolution soumise au vote a été proposée par la Jordanie et appelle à une « trêve humanitaire immédiate, durable et prolongée » dans la bande de Gaza. Elle a été adoptée avec 120 votes pour, 15 contre et 45 abstentions.

Dans la nuit, Israël intensifie son attaque contre Gaza. La guerre entre dans une nouvelle phase.