• Politburo. Après un Congrès qui a marqué le triomphe de son hégémonie totale sur le Parti, Xi Jinping a emmené les six autres alliés fidèles de son nouveau Politburo à Yanan, dans le nord-ouest de la Chine. Un lieu symbolique chargé d’histoire pour le Parti, ayant accueilli son siège pendant 13 ans au cours des années 1930. Ce type de voyages est devenu plus courant sous Xi : il était déjà allé célébrer l’héritage du Parti à Shanghai et à Shenzhen dans la foulée de ses deux précédentes investitures.
  • Wuhan. Près de trois ans après la confirmation du premier cas de Covid, plus de 800 000 personnes sont de nouveau confinées dans la ville qui fût l’épicentre de la première vague de Covid en 2020. Globalement, la Chine a signalé pour la troisième journée d’affilée cette semaine plus de 1 000 nouveaux cas, ce qui justifie aux yeux du Parti la poursuite de sa politique sanitaire restrictive qui paralyse une partie de l’économie du pays.
  • Semi-conducteurs. Les sanctions prises par Washington au début du mois visant à bloquer l’accès de la Chine aux semi-conducteurs ont été minutieusement choisies, quelques jours avant le Congrès du Parti. La réponse de Pékin ne s’est pas faite attendre. Lors de son discours Xi a mentionné 40 fois le mot « technologie » et a même ajouté une expression à la liste de ses impératifs nationaux : ke jiao xing guo (科教兴国), ce qui signifie une grande puissance auto-suffisante qui se développe par la technologie, la science et l’éducation.
  • Yuan. Le yuan passe de la huitième à la cinquième place des devises les plus échangées dans le monde. Le yuan chinois représente désormais 7 % des transactions mondiales, devant les monnaies australienne, canadienne et suisse, mais toujours derrière le top 4 constitué par le dollar, l’euro, le yen et la livre.
  • Étudiants internationaux. La Chine reste le premier pays d’origine des étudiants internationaux aux États-Unis avec 155 000 visas accordés depuis mai 2021, malgré la pandémie et les tensions entre les deux pays. Les États-Unis affirment qu’ils « restent accueillants » envers les citoyens chinois, alors que Pékin a accusé Washington d’expulser certains étudiants. Il est cependant peu probable que ces tensions modifient la perception positive qu’ont les étudiants chinois des universités américaines.
  • Xinjiang. Il y a une semaine, le sénateur républicain Josh Hawley annoncait qu’il allait proposer une nouvelle législation au Sénat américain pour sanctionner personnellement Xi Jinping en raison de sa complicité dans le génocide ouïghour dans la province du Xinjiang. Ce mercredi, l’ambassade de Chine à Washington a fait savoir son indignation quant à « l’action méprisable et arrogante du sénateur Hawley […] rempli de préjugés idéologiques » et qui « s’immisce dans les affaires intérieures de la Chine »1. Cette réaction témoigne du ton plus agressif qu’emploie l’ambassade chinoise à Washington (et d’une manière plus globale le réseau diplomatique chinois), alors que la compétition avec la Chine est l’un des rares sujets qui fait l’objet d’un consensus bipartisan aux États-Unis.