• Dans un scénario encore plus pessimiste publié dans une étude publiée par HSBC, James Pomeroy défend la thèse d’un déclin global du taux de fécondité qui laisse penser que ce scénario devrait être considérablement revu à la baisse, conduisant à une diminution de moitié de la population actuelle d’ici 2100 1.
  • Ce scénario est similaire dans un nombre important de pays, particulièrement en Europe de l’Est mais également dans certains pays de l’Asie de l’Est et du Sud-Est ainsi que d’Amérique latine et des Caraïbes.
  • Il s’explique en grande partie par un faible taux de fertilité, qui s’élevait à seulement 1,7 en Chine en 2020, un taux inférieur à celui de la France. Le taux de natalité a quant à lui également chuté ces dernières années, avec une baisse de plus de 45 % entre 2012 et 2021 — soit depuis l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir.
  • L’enjeu démographique sera particulièrement crucial pour le troisième mandat de Xi Jinping. Outre le plan symbolique, le vieillissement de la population conduira le pays à la fois à une baisse de la main-d’œuvre disponible, mais accroîtra également les dépenses de santé, auxquelles certaines collectivités ont déjà du mal à faire face 2.
  • Le contexte sanitaire marqué par des confinements drastiques répétés depuis plus de deux ans dans les grandes villes du pays aura un impact lors des années et décennies à venir sur le taux de natalité chinois. Une démographie plus faible contraindra Pékin à repenser son modèle économique qui, contrairement à celui des économies développées, n’est pas axé sur la consommation.
Sources
  1. Global Demographics, How soon will the world’s population be shrinking ?, HSBC Global Research, 12 juillet 2022.
  2. Eleanor Olcott, « China’s demographic crisis looms over Xi Jinping’s third term », The Financial Times, 3 septembre 2022.