Aujourd’hui se tient le Conseil de partenariat entre l’Union et l’Arménie, avant celui avec l’Azerbaïdjan demain. En cette fin d’année 2020, l’Union assiste au dégel de plusieurs statu quo dans son voisinage, pour le meilleur et pour le pire.

  • Le Haut-Karabagh. La guerre de 2020 au Haut-Karabagh s’est conclue par un accord de fin des hostilités sous l’égide de la Russie le 10 novembre. Le statut de la zone reste encore à déterminer et ce « conflit long du XXe siècle » n’est pas achevé. Cette semaine, le ministre des Affaires étrangères a ainsi appelé la Turquie à retirer ses « ses groupes terroristes armés » du Sud-Caucase en général.
  • La Moldavie. L’élection de la pro-européenne de centre-droit Sandu, qui doit prendre ses fonctions fin décembre, marque un pas en avant dans le dialogue entre la Moldavie et l’Union, après quatre années de présidence Dodon au cours desquelles le rapprochement avec la Russie s’est accentué.
  • La Biélorussie. Les manifestations contre la réélection de Loukachenko, au pouvoir depuis 26 ans, et les sanctions prises par l’Union contre de nombreux dirigeants biélorusses le 19 août ont perturbé l’état de la dernière dictature d’Europe.
  • Le Maroc. Après un cessez-le-feu de 30 ans, l’offensive a repris entre le Maroc et le Front Polisario au Sahara occidental depuis le 13 novembre dernier. La souveraineté du Maroc sur la zone a été reconnue par Trump, mais ne l’est pas par l’Union.1
  • La Libye. Le Forum de dialogue politique inter-libyen, qui s’est déroulé du 7 au 15 novembre dernier à Tunis, sur la base de la résolution 2510 (2020) du Conseil de sécurité des Nations Unies et des conclusions de la Conférence de Berlin sur la Libye, a ouvert la voie à des élections nationales libyennes le 24 décembre 2021, après plus de 6 années de guerre civile.2
  • L’Europe face à l’arc des crises qui l’entourent. « Le verre ne peut être à moitié plein que s’il existe une volonté politique de prendre à la fois des responsabilités et des risques pour ce qui nous entoure. Il est clair que l’Europe a besoin de certaines ressources et capacités, mais la question centrale est précisément la nécessité d’une volonté politique commune de prendre un risque«  » C’est ce que nous a confié Nathalie Tocci dans un entretien à paraître sur le Grand Continent prochainement.
  • Ces évolutions s’inscrivent dans la commémoration du dixième anniversaire du suicide par immolation par le feu de Mohamed Bouazizi en 2010, qui déclencha la révolution tunisienne et les printemps arabes.3
Sources
  1. ALEM Loriane, L’Union réaffirme qu’elle ne reconnaît pas la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Le Grand Continent, 30 avril 2019
  2. L’avenir de la Libye, Le Grand Continent, 20 octobre 2020
  3. SOLINAS Hugo, Il y a dix ans la Révolution de Jasmin fleurissait en Tunisie, Le Grand Continent, 17 décembre 2020