Aujourd’hui, vendredi 18 décembre, l’Organe de règlement des différends de l’OMC se réunit pour la dernière fois de l’année.

  • Une série de différends à passer en revue. Du suivi des grands sujets comme la querelle Airbus-Boeing au marché du papier A4 en Australie, en passant par les importations de poulet en Indonésie, l’ORD a un ordre du jour dense.
  • L’OMC est en train d’imploser. « Les instruments de défense commerciale, conçus à l’origine comme une exception, tendent aujourd’hui à devenir la norme. »1
  • L’OMC n’a toujours pas de directrice générale. Le 9 novembre dernier, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala était pressentie pour succéder à Roberto Azevêdo, mais la réunion sur le sujet a été suspendue jusqu’à nouvel ordre. Or le ou la DG « est une personnalité centrale dans la fonction de négociation de l’Organisation, puisqu’il doit favoriser l’obtention d’un consensus entre les pays membres sur l’établissement de nouvelles règles commerciales. »
  • Les États-Unis bloquent le processus. « La désignation du Directeur général devant normalement faire l’objet d’un consensus des 164 membres de l’Organisation, le veto américain suffit pour l’heure à bloquer la nomination de la Nigériane, dans une situation qui rappelle en tous points le sort de l’Organe d’Appel de l’OMC, en sommeil depuis près d’un an. »
  • Une occasion pour l’Europe géopolitique ? « L’OMC, parce qu’elle se situe justement à l’intersection des matières économiques et diplomatiques, tout en traitant de questions commerciales pour lesquelles l’Union est juridiquement compétente, s’impose comme un forum particulièrement propice à la manifestation de l’ambition d’une Europe géopolitique. »2
Sources
  1. COSSON Diane, L’OMC est en train d’imploser, Le Grand Continent, 8 décembre 2019
  2. COSSON Diane, Pourquoi l’OMC n’a-t-elle toujours pas de tête  ?, Le Grand Continent, 22 novembre 2020