Cette semaine l’Égypte est au centre de plusieures séquences à suivre de près. Aujourd’hui, le président Al-Sissi est en France pour une visite officielle. Mardi, le second tour des élections législatives aura lieu pour renouveler la Chambre des représentants. 

  • La visite du président Al-Sissi en France a lieu sur fond de tensions en Méditerranée orientale et de conflit en Libye. 
  • Dans le conflit libyen, la France et l’Egypte sont dans le même camp : la France soutient diplomatiquement le général Haftar que l’Égypte soutient militairement avec la Russie, face au Gouvernement d’union nationale (GAN) de Sarraj reconnu par les institutions internationales et soutenu par la Turquie.1
  • De longues élections. Le processus électoral qui débouchera sur le renouvellement de la Chambre des représentants se sera étalé sur plusieurs semaines : le premier tour a eu lieu fin octobre. 
  • Droits humains et répression : plusieurs organisations de défense des droits humains se sont associées pour alerter sur le durcissement de la répression en Egypte. Le dernier acte en date est l’arrestation,  il y a moins de trois semaines, de trois des directeurs de l’ONG de défense des droits humains « Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR ». Face à la pression internationale, le président Al-Sissi a fait libérer les trois militants avant sa visite en France. 
  • Egypte et Europe, tensions diplomatiques : le cas de l’Italie. L’Egypte connaît actuellement un contentieux diplomatique avec l’Italie, dû à la détention depuis le mois de février de l’étudiant Patrick Zaki, égyptien étudiant à Bologne. La semaine dernière, les autorités égyptiennes ont également suspendu l’enquête sur le meutre de l’étudiant Giulio Regeni en 2016, affaire dans laquelle l’Italie dénonce l’implication d’agents de sécurité égyptiens. 
  • Le président Al-Sissi a initié il y a maintenant plus de cinq ans le projet de délocalisation de la capitale égyptienne à quelques kilomètres du Caire. Pour découvrir les motifs politiques, économiques et sociaux de ce projet pharaonique, c’est par ici.