Aujourd’hui se tiendra à Riyad le 15e sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20.

  • Un sommet virtuel. Selon le communiqué de presse de septembre dernier, le G20 « se concentrera sur la protection des vies et le rétablissement de la croissance », pour trouver une solution aux « vulnérabilités découvertes pendant la pandémie et jeter les bases d’un avenir meilleur ».
  • Les dirigeants occidentaux sont réticents face aux violations saoudiennes des droits de l’homme. Déjà, début octobre, plusieurs maires de grandes villes (Londres, LA, NY, Paris, etc.) avaient déclaré qu’ils ne participeraient pas au G20 des villes (ou « U20 », Urban 20).
  • Sauver les États africains de la dette africaine. Le grand événement du G20 devrait être la restructuration des dettes de 73 pays dont 38 pays africains, qui pourrait aller jusqu’à l’annulation. Les ministres des Finances du G20 se sont accordés sur le sujet vendredi. La collaboration entre le club de Paris et la Chine dans cet accord est une première historique.
  • La dette africaine. Le moratoire sur les dettes africaines, adopté en avril dernier, qui court jusqu’en juin 2021, ne suffira pas au vu de la catastrophe économique. « L’objectif de solvabilité peut être atteint par une combinaison de trois initiatives : une opération de restructuration et titrisation de la dette commerciale extérieure menant à un allègement standardisé, une opération de refinancement de grande ampleur pour la dette intérieure et, enfin, un allègement de la dette publique bilatérale ».1
  • Le G20 pose aussi la question du multilatéralisme. Pour Pascal Lamy, il faut le dépasser et se tourner vers le polylatéralisme : « Le polylatéralisme consiste à mettre autour de la table des agents internationaux qui n’ont presque pas de place dans le cadre du multilatéralisme formaliste des États-nations. […] Le polylatéralisme sert à dépasser les limites de la diplomatie. »2