Dans moins de 40 jours, la date limite pour la négociation de l’accord post-Brexit sera atteinte. Les négociations sont toujours en cours et il reste des points de blocage. Mercredi dernier, le chancelier de l’Échiquier Rishi Sunak a présenté le programme des dépenses publiques britanniques prévu jusqu’en 2022.

  • Entre les points principaux du programme, un total de 18 milliards de livres sterling sera consacré aux tests Covid, aux masques et aux vaccins l’année prochaine ; le budget de la santé va augmenter de 6 milliards de livres, dont 3 milliards supplémentaires pour le service sanitaire national (NHS) afin de faire face aux pressions de Covid. Pour le soutien de l’économie, le gouvernement prévoit un nouveau paquet de 4,6 milliards de livres pour aider les gens à retrouver un emploi, 2,6 milliards de livres sterling pour le programme Restart, destiné à aider les personnes sans emploi pendant 12 mois, et 1,6 milliard de livres sterling pour le programme Kickstart de subvention des emplois pour les jeunes.1
  • Revirement budgétaire britannique. La politique budgétaire britannique était prévue comme un plan d’économies et de coupes budgétaires importantes dans le contexte du Brexit. Avec la crise du Covid, elle a finalement dû prendre des airs de nouveau New Deal et les mesures de soutien ont été prolongées. Le déficit budgétaire pourrait atteindre 11.3 % du PIB l’année prochaine, selon le plan présenté par Sunak à Westminster. 
  • Un no deal à cause de la pêche ?  Malgré le faible pourcentage du PIB qu’elle représente (environ 0,1 % du PIB britannique), la pêche et la maîtrise des eaux territoriales a pris une importance significative dans les négociations du Brexit et est l’un des points qui met en danger l’accord post-Brexit.    
  • Un record inattendu : 60 % des Britanniques auraient une opinion favorable de l’Union, d’après une étude du Pew research Center. Il s’agit d’un record historique. 

Nota bene  : Dominic Cummings a démissionné du gouvernement britannique. «  Psychopathe de carrière  » selon David Cameron, polymathe de génie pour d’autres, l’ex-conseiller spécial de Boris Johnson est une figure atypique qui fut avant tout l’artisan du Brexit. Sa doctrine est à découvrir dans nos pages