Hier, les Roumains ont été appelés aux urnes pour des élections municipales. Le scrutin s’est déroulé sur fond d’une résurgence de cas de Covid-19, avec un taux de positivité de +10 % (elle se situe à 7,4 % en France). 

  • À Bucarest, les élections ont été remportées par Nicușor Dan, candidat indépendant, soutenu par l’Alliance de centre-droit, PNL, USR PLUS, (47,2 %), suivi par Gabriela Firea (Parti social-démocrate, PSD) avec 38,8 % des voix. 
  • Au niveau national, selon les résultats partiels du Bureau électoral central, le Parti national liberal est arrivé en tête, suivi par PSD et USR Plus. 
  • Le gagnant. L’Alliance USR-Plus est arrivée en tête dans les principales grandes villes : Bucarest, Constanța, Brașov, Timișoara.  
  • La mobilisation. Au niveau national, le taux de participation s’est situé à 46 %, (36,9 % pour Bucarest), une légère baisse par rapport au scrutin de 2016. 
  • Les élections anticipent la tendance des élections parlementaires qui se dérouleront le 6 décembre. Le PSD, qui a dominé la scène politique nationale depuis la chute du régime communiste, reste à environ 20 % en matière de confiance de l’opinion publique. 
  • Une question de développement. Bien que Bucarest ait déjà dépassé le revenu moyen par habitant de l’Union (136 %), le pays reste l’un des moins urbanisés de l’Union. Alors que le PSD compte sur une base électorale rurale, le résultat confirme une tendance générale de la politique à l’échelle continentale : les villes expriment des formes de convergence tendant à l’intégration européenne et économique, et cela même dans des contextes politiques singuliers, comme le montre le cas polonais ou hongrois.