L’Empire aux pieds d’argile : la faille économique du projet de Donald Trump

Federico Fubini en est persuadé  : dans toute sa rhétorique impériale, l’Amérique de Donald Trump a un talon d’Achille qui la rend bien plus faible qu’elle ne le paraît.

Depuis un mois cette faille est là, sous nos yeux. Personne n’en parle.

Pourtant elle explique pourquoi le président américain applique une doctrine de coercition économique encore largement méconnue — celle de son conseiller économique Stephen Miran — qui vise à éroder la souveraineté de l’Europe en ciblant le cœur même de la zone euro.

Entretien.

Soumettre l'Ukraine dans la revue

Le président américain veut imposer des conditions impossibles à l’Ukraine.

La nouvelle version de l’accord que Washington négocie avec Kiev présente des clauses encore plus coercitives que celles présentées par Scott Bessent le 12 février — sans aucune garantie de sécurité pour l’Ukraine.

À la veille du troisième anniversaire du déclenchement de l’invasion par la Russie, le président Zelensky se trouve au pied du mur et semble sur le point de céder à ce traité inégal.

Longs formats

Qui est Alice Weidel ? L’AfD et la disruption de l’extrême-droite allemande en 10 phrases clefs

L'Allemagne dans l'interrègne

Les dividendes de la guerre : la doctrine Poutine après Trump

Doctrines de la Russie de Poutine


Comprendre les résultats des élections allemandes

Paris • Débats
25
février 2025
Mardi du Grand Continent à l'École normale supérieure, avec Jean-Yves Dormagen, Guillaume Duval, François Hublet, Hélène Miard-Delacroix, Joseph de Weck, Valérie Dubslaff, Ulrike Franke et Pierre Mennerat.
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De l'Empire Trump : sources intellectuelles d'une révolution culturelle 23 Articles →

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Production industrielle, pacte budgétaire, simplification  : menacée par le nouvel alignement des Empires entre Washington et Moscou, l’Europe doit rapidement préparer les instruments de sa survie.

Au cœur du dispositif de la Commission pour restructurer l’arsenal de l’Union, le Letton Valdis Dombrovskis lance un appel  : «  nous ne devons pas nous dénigrer nous-mêmes — ni permettre aux autres de le faire.  »

À la tête du pays le plus sanctionné au monde et alors que la nouvelle administration américaine semble se plier à toutes ses demandes, le maître du Kremlin met en scène son retour sur la scène internationale

Dans son dernier grand entretien, Vladimir Poutine annonce une nouvelle réalité  : le partage de l’Ukraine marquera le retour du temps des Empires — la «  normalisation  » avec Washington marquera la vassalisation définitive du continent.

De la nomination de l’antivax Robert F. Kennedy Jr. à la tête du ministère de la santé en passant par le retrait de l’OMS et la suppression d’USAID par Elon Musk, les États-Unis de Donald Trump sont en train de mettre gravement en danger la santé de millions de personnes à l’échelle mondiale.

Dans une étude fouillée, Louis-Charles Viossat passe en revue le bilan d’un mois d’action systématique depuis l’investiture du président américain pour saper les fondements de la protection sanitaire mondiale.

Pour négocier sur l’avenir de l’Ukraine, Poutine a envoyé l’un de ses anciens collègues du KGB  : Sergueï Narychkine.

Homme clef du premier cercle du Kremlin, il préside la Société historique russe.

Son obsession récurrente  : le démembrement total de l’Ukraine. Et une méthode  : puiser dans les sources historiques que lui fournissent les extrêmes droites européennes.

Nous le traduisons.

En un peu moins d’un mois, l’administration Trump a détruit l’un des outils les plus puissants des États-Unis  : l’aide au développement.

Ce choc mondial doit être une opportunité.

Pour l’Union et ses États membres, le temps est venu de mettre le développement au service de la puissance.

Après les paroles de Sergio Mattarella contre «  la vassalisation heureuse  », l’ancien président du Conseil italien et banquier central a prononcé hier à Bruxelles un discours clef  : un manifeste européen dans l’ère Trump.

Cet appel à l’action part d’un impératif  : «  nous devons être optimistes  ».

Et d’un cap  : «  il est de plus en plus évident que nous devons agir comme si nous étions un seul État.  »

Nous le traduisons.