Politique

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La pandémie de coronavirus qui bat son plein en Amérique latine a donné aux migrations vénézuéliennes en Colombie une tournure particulière. La dynamique migratoire observée depuis quelques années au départ du Venezuela s’est partiellement enrayée. Des configurations totalement inédites ont vu le jour  : des migrants vénézuéliens, massés du côté colombien de la frontière et souhaitant retourner dans leur pays d’origine, sont bloqués par les restrictions du gouvernement de Maduro sur les retours. La frontière n’est plus ouverte que trois jours par semaine, avec un quota de 300 retours par jour au maximum. Cependant, ces événements ne contredisent pas certains aspects du schéma migratoire tel qu’il se dessine depuis 2015, notamment sur l’utilisation politique des migrants. Cette analyse ne porte pas tant sur les aspects conjoncturels de cette situation mais bien sur les aspects systémiques.

Historiquement, le football turc a toujours été lié à la politique nationale. Recep Tayyip Erdoğan et l’AKP, comme tous les acteurs politiques avant eux, ont donc essayé de s’en arroger les bonnes grâces. Ils l’ont cependant fait avec plus d’entrain et de succès que leurs prédécesseurs. Le monde du football turc est aujourd’hui un réceptacle du pouvoir de l’AKP, notamment sur le plan économique.

Dans l’histoire de la Turquie, il n’y a pas un seul jour où le football n’a pas été mêlé à la politique. Il est déjà absurde de prétendre que le football, un phénomène social très populaire, puisse être séparé d’un contexte politique. En Turquie, la relation entre le football et la politique est loin d’être déguisée, et le club de Başakşehir, qui vient de gagner son premier championnat, en est l’illustration parfaite.

Image gravure baroque Ricciardi Hobbes Le retour du Léviathan. Peur, contagion, politique histoire société État doctrines philosophie politique du droit juridique état d'urgence sanitaire covid-19 contrôle populations peur Machiavel

En adoptant une vue plongeante dans la longue histoire des récits d’épidémie depuis Thucydide, Mario Ricciardi montre que la période que nous traversons n’est pas sans similitude avec des expériences précédentes. Alors que la Grande peste avait joué un rôle dans l’émergence de l’État moderne, le Coronavirus fera-t-il ressurgir le Léviathan  ? Il est urgent de se demander quelle forme, cette fois, prendra le monstre.

Depuis les vingt dernières années, la politique étrangère chinoise a intensifié l’internationalisation de ses grands groupes, augmenté de manière très significative les investissements à l’étranger, puis avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, accentué le rôle de la Chine comme puissance dans le système international. De plus en plus la Chine perçoit le continent africain comme un vaste marché sur lequel l’industrie chinoise, technologies innovantes (3G, 4G et demain 5G), en tête, peuvent constituer une alternative aux propositions occidentales, renforçant le déséquilibre très important de la relation commerciale et la dépendance croissante des Etats africains à la Chine. L’objet de cet article est de dégager les tendances politiques et diplomatiques du modus operandi du Parti-Etat dans l’ensemble des pays africains.