Politique

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La page de l’hypercentralisation du pouvoir en France est-elle en train de se tourner  ?

Une inertie institutionnelle propre au système particulier de la Cinquième République a produit ce qui a, pour les Français, l’apparence d’un blocage. Pour l’ancien Secrétaire général du Parlement européen Klaus Welle, la lente crise du système politique conduira, tôt ou tard, à l’alternance.

Giorgia Meloni a un problème avec son parti  : l’antisémitisme.

Il est devenu difficile de savoir comment la Présidente du Conseil italien va parvenir à s’extirper de la crise dans laquelle est plongée sa famille politique, pour la première fois si directement confrontée au poids de son héritage historique. Pour comprendre ce qui est en train de se jouer, nous essayons de démêler cette séquence à partir de 10 phrases clefs.

Plus elle est refoulée, plus la rage monte — jusqu’où mènera le tourbillon de violence de nos années Vingt  ?

Pour faire la genèse historico-philosophique du moment technopopuliste, une pièce de doctrine signée Carlo Invernizzi-Accetti.

Demain, la Hongrie, plus vieille démocratie «  illibérale  » de l’Union, prendra la présidence tournante du Conseil pour six mois.

Son slogan  : MEGA — Make Europe Great Again.

Comment en est-on arrivé là  ?

Matthieu Boisdron signe l’enquête au long cours indispensable pour comprendre le phénomène Orbán et son monde.

Sommes-nous bloqués dans le regard de l’empereur romain  ?

Pour comprendre comment le monde Le Pen et Meloni est devenu le nôtre, l’un des plus fins observateurs de la politique contemporaine a inventé une formule particulièrement opératoire  : la romanisation des barbares. Pour Giovanni Orsina, directeur de la LUISS School of Government, la marée populiste ne recule pas parce qu’elle disparaît — elle entre lentement dans nos institutions pour s’y installer.

Des prêts bancaires aux anniversaires et autres visites de courtoisie, les liens du Rassemblement National avec la Russie sont connus. Mais au-delà de Poutine, la famille Le Pen a depuis longtemps côtoyé les franges les plus radicales de la politique russe, y compris après l’annexion de la Crimée. Quelques clichés d’un vieil album de famille.

Huit pages pour se donner un cap. Tous les cinq ans, un document aussi important que peu connu est adopté par le Conseil européen. Fruit d’un compromis, reflet aussi bien des crises persistantes que des pouvoirs en place, l’agenda stratégique 2024-2029 connaîtra peut-être des inflexions — mais il fixe des objectifs quinquennaux et présente quelques nouveautés. Il doit être étudié de près. Une première lecture.

Hier, à 15 heures (heure bolivienne), Juan José Zúñiga, chef de l’armée récemment démis de ses fonctions, a pénétré dans le palais du gouvernement à La Paz, escorté de soldats lourdement armés. Après un face-à-face direct avec le président Luis Arce, les militaires se sont finalement retirés. Nous dressons un premier bilan de la séquence avec Marco Enríquez-Ominami.

Si la perspective d’une paix semble lointaine, à Moscou, on réfléchit déjà à l’après. La question préoccupe en silence les cercles du pouvoir  : comment vivre à côté de l’Europe après l’Ukraine  ? Alors que le centre de gravité de la diplomatie russe se déplace vers l’Est et le Sud, le modèle de coexistence pacifique datant de la guerre froide a peut-être un avenir.

À l’heure de Tik Tok et de la campagne permanente dans l’année des grandes élections, les images de la rencontre Kim-Poutine nous plongent dans un autre temps. Quel statut donner aux instantanés de cette scénographie  ? Derrière ces clichés qui nous assaillent par leur non-contemporanéité intrigante, il y a une alliance militaire vitale pour Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine.