D’abord la carte, ensuite le territoire. Avant d’envahir l’Ukraine, Poutine a voulu la raser des esprits. Nous commentons ligne à ligne les points saillants de son discours fleuve de lundi soir, dans sa première traduction en français.
Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle influencé la question de l’intégration européenne ? Quelles leçons pour le futur de l’Union peut-on en tirer ? En partant d’une perspective sur la crise sanitaire et de son impact sur la construction européenne, Robert Boyer formule une proposition simple : pour accompagner le plan de relance, il faut bâtir une coalition sociopolitique en Europe.
Et si les bailleurs de fonds commençaient, eux aussi, à être redevables envers leurs « bénéficiaires » ? Pour sortir d’une vision apolitique du développement, comme l’appelle de ses vœux Achille Mbembe, il faut savoir prendre en compte l’inégalité des partenaires.
Et si la gauche, réunie derrière Jean-Luc Mélenchon, remportait la présidentielle en avril ? En partant d’une hypothèse contre intuitive, cette perspective livre une analyse à rebours des raisons d’un tel succès. Selon les auteurs Cédric Durand, Razmig Keucheyan et Aurélie Trouvé, elles sont autant de conditions aujourd’hui réunies.
Si nous ne sommes pas en guerre, nous ne sommes pas vraiment en paix non plus. Pour faire face aux spectres qui menacent l’Europe d’impuissance, nous avons besoin d’une nouvelle méthode. Une perspective signée Raphaël Glucksmann.
Inspirés par le mouvement des camionneurs à Ottawa, des « convois de la liberté » cheminent vers Paris et voudraient « bloquer la capitale » pour lutter contre les restrictions sanitaires. Dans toute l’Europe, de tels mouvements se propagent depuis l’année dernière. Selon Paweł Zerka, pour désamorcer l’argument de l’extrême droite selon lequel elle serait la seule à pouvoir défendre la liberté, il faut être capable de montrer que sa définition de la liberté est fragmentaire – et en proposer une autre.
En amont du sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, Achille Mbembe propose de sortir d’une vision apolitique du développement.
Lundi 31 janvier 2022, la réforme constitutionnelle qui accroît les prérogatives de la monarchie hachémite au pouvoir et de son roi Abdallah II a été publiée au Journal officiel Jordanien, après un passage rapide au Parlement. D’un État géopolitique à une géopolitique étatique, cette transformation est l’occasion de faire archéologie de la santé politique d’un pays dont le rapport avec l’échelle règle jusqu’aux arcanes de sa monarchie et de son droit constitutionnel.
C’était le dernier recours : faute d’accord entre les partis, le Parlement italien a prolongé au Quirinal le Président de la République sortant Sergio Mattarella. Pour Giovanni Orsina et Lorenzo Castellani, qui analysent dans le Grand Continent les étapes de cette élection, il s’agit d’un symptôme pointant vers un changement de système politique en Italie.
« Celui qui entre en Pape, sort en Cardinal. » Depuis lundi, le Parlement italien a commencé à voter pour élire le prochain Président de la République, qui succédera à Sergio Mattarella pour un mandat de sept ans. C’est l’un des moments les plus importants et les plus intéressants du calendrier électoral italien. Six questions et six réponses pour naviguer dans cette semaine décisive.