Que s’est-il passé à partir de 2015 aux frontières de l’Europe ? Comment les États membres et l’Union ont-ils organisé leurs réponses ? Quels étaient les cadres mentaux qui guidaient les décisions des uns et des autres ?
Cette perspective propose de suivre le regard, subjectif, d’un ancien conseiller de Donald Tusk, insider de premier plan dans cette séquence.
Comme le débat d’idées, le conflit public est en crise ; il demeure un privilège alors qu’il devrait être un droit. Pour contrer les échecs de la démocratie libérale, Rahel Süß appelle à se rendre maître des termes du conflit à travers une proposition radicale : une politique de la provocation.
À cheval entre la Méditerranée et l’Europe continentale, les Balkans ont depuis le début du siècle été écartés du jeu géopolitique en raison de leur faible taille économique et démographique. Pourtant, loin des grands dossiers brûlants, ils sont le théâtre d’un affrontement informel entre grandes puissances : les États-Unis, l’Union européenne, la Russie, la Turquie et la Chine, cette dernière profitant de l’enlisement du processus d’intégration européenne pour s’y imposer comme un partenaire incontournable.
Que nous apprend l’histoire du concept d’Indo-Pacifique ? Au cœur de la stratégie américaine pour contrer la Chine, la région est depuis un moment dans les radars de la France et se retrouve aujourd’hui dans le périmètre de la diplomatie européenne.
Dans ce texte fondateur, le HRVP Josep Borrell délimite pour la première fois les grandes lignes de sa doctrine en matière d’Indo-Pacifique. Selon le chef de la diplomatie européenne, l’Union doit se doter d’une approche stratégique vis-à-vis de cette région du monde, en termes commerciaux mais aussi en matière de sécurité.
À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, la porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Céline Schmitt détaille les priorités onusiennes après une année de pandémie marquée par de nouvelles urgences et la persistance de défis anciens.
Dans le chaos du débat contemporain, les intellectuels ont un rôle à jouer : loin des injures et des invectives, continuer à prendre parti, à « soutenir des idées et en combattre d’autres ». Nous publions les bonnes feuilles du dernier livre d’Elisabeth Roudinesco, Soi-même comme un roi. Essai sur les dérives identitaires.
Jim Cloos a passé la plus grande partie de sa carrière à Bruxelles, au service de l’Europe. Du traité de Maastricht au plan de relance, il analyse trois décennies de géopolitique européenne interne au prisme des dynamiques interinstitutionnelles, « recette » de l’Union pour faire face aux crises sans changer le cadre.
Le populisme a changé. Malgré certaines constantes, un moment populiste s’est terminé, qui nous oblige à repenser la notion et à poser une question décisive : que faire du populisme ? Selon Federico Tarragoni, pour éviter le piège tendu à la gauche par l’extrême droite, il faut se rendre maîtres de cette mutation.
La tournée européenne de Joe Biden a été un succès diplomatique. Mais pour concrétiser sa doctrine du build back better et emporter l’adhésion vers un nouveau consensus internationaliste, le Président américain doit prendre en compte le facteur de la politique interne. Dans cette perspective, Charles A. Kupchan et Peter Trubowitz esquissent un chemin pour cette articulation.