Politique

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L’État néolibéral occidental semble aujourd’hui à bout de souffle, sacrifié sur l’autel de la pandémie et de la crise économique. En s’inspirant du modèle chinois et en tirant des leçons du passé, Joe Biden et certains dirigeants européens tendent aujourd’hui vers un modèle d’État plus interventionniste, marquant le début d’une nouvelle ère – dont la nature, progressiste ou régressive, reste encore à déterminer.

La mythologie westphalienne, qui a fait de l’État souverain le fondement naturel de l’ordre politique, a nui à la gouvernance mondiale. Pour éviter que les nationalistes reprennent à leur compte cette représentation fautive, il faut revenir à l’histoire pour comprendre à quel point ce paradigme est récent  ; ce détour offre des pistes pour penser au-delà et retrouver une capacité d’imagination.

L’assassinat du président Jovenel Moïse est un révélateur de la faillite des institutions et de l’État haïtien. Il s’inscrit dans une séquence de plus long terme, caractérisée par une spirale de violence. Pour chercher à en comprendre les causes et dégager des pistes possibles pour le futur, nous interrogeons le géographe Jean-Marie Théodat, spécialiste d’Haïti.

Précipitée par des reconfigurations politiques internes à Israël et par une perte d’intérêt de la communauté internationale, la situation au Proche-Orient est arrivée à un moment critique, comme en témoigne la récente Guerre des onze jours. L’idéal d’une solution à deux États dans le cadre du processus d’Oslo semble aujourd’hui avoir fait son temps.