Politique

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Depuis une dizaine d’années, Maya Kandel suit les intellectuels du mouvement national-conservateur qui ont adhéré puis théorisé a posteriori le trumpisme.

Du Claremont Institute en 2016 à Curtis Yarvin aujourd’hui en passant par le Projet 2025 de la Heritage Foundation, elle nous aide à tracer les grands jalons de cette histoire et à identifier ses acteurs.

Faire l’archéologie de cette coalition idéologique permet de comprendre pourquoi nous sommes désormais une cible  : «  l’Union est une grande puissance qui gêne les trumpistes.  »

«  Il existe une économie de l’arnaque et de l’escroquerie profondément intégrée aux États-Unis.  »

Et s’il était en fait très facile de comprendre ce qui fait tenir Trump  ?

Selon Henry Farrell, plus qu’une cohérence idéologique entre des factions hétéroclites, ce sont les ambitions individuelles, l’opportunisme à court-terme, le népotisme ou la crainte du roi-président qui guident les principaux protagonistes de la scène trumpiste.

C’est aussi la clef pour les faire plier.

Des statues monumentales. Des textes, des citations, des chansons — des effigies partout.

En Russie, Staline redevient à la mode.

Aux examens, les étudiants sont invités à justifier la répression et les purges.

Comment comprendre cette stratégie délibérée du Kremlin  ?

Enquête sur la réhabilitation du «  petit père des Peuples  » dans la Russie de Poutine.

Le projet qui vient d’outre Atlantique nous sidère.

Depuis presque six mois la Maison-Blanche cherche à transformer la démocratie américaine en une monarchie bizarre contrôlée par les seigneurs de la tech et une nouvelle dynastie.

Le fait que ce projet nous paraisse totalement déraisonnable ne l’empêche pas d’exister — s’il est difficile de le décrire, il est nécessaire de le comprendre.

Pour garder le cap dans l’espace fuyant, filiforme et désorganisé de cette contre-révolution nous publions aujourd’hui le premier Atlas de la pensée néoréactionnaire.

De Curtis Yarvin à Bronze Age Pervert, en passant par Peter Thiel et Nick Land, nous venons de publier la première bibliographie commentée des principaux idéologues de l’un des courants les plus influents, violents et dangereux qui influence la Maison-Blanche — les Lumières noires.

Pour essayer de comprendre et de définir en quoi consiste cette pensée néoréactionnaire, nous avons interrogé les deux chercheurs qui ont coordonné ce travail pionnier.

Chaque semaine, nous publierons la traduction et le commentaire d’un texte inédit.

Depuis 2019 et son appartement au 13e étage du Berlaymont, Ursula von der Leyen est parvenue à concentrer tous les pouvoirs et à éliminer toute contestation — souvent en allant au-delà des prérogatives prévues par les traités.

Pourtant, paradoxalement, par ses hésitations et une certaine inconséquence, la présidente la plus puissante de l’histoire de la Commission pourrait être en train de fragiliser définitivement l’Union.

Pour Guillaume Duval, ancien conseiller du Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, il reste quatre ans pour répondre à cette question.

Que veut-elle vraiment faire de son pouvoir  ?

Donald Trump, que le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte appelle déjà «  papa  », cherche à transformer la société et la politique américaines dans un projet radical  : d’abord la monarchie — puis l’empire.

Mais la trajectoire qu’il veut imposer à l’Amérique et à l’Europe n’est pas irrésistible.

Pour l’historien Gary Gerstle, en l’absence de politique économique claire, le projet révolutionnaire trumpiste pourrait s’effondrer sous le poids de ses contradictions profondes.

Dans une semaine marquée par les sommets européens et internationaux, le chancelier allemand a tracé devant le Bundestag son programme politique et géopolitique pour la République fédérale.

Cette nouvelle Zeitenwende pourrait se résumer en une ligne  : face à la «  nouvelle normalité géopolitique  », il faut une politique économique stratégique.

Nous traduisons et commentons ligne à ligne son discours à lire absolument pour comprendre l’Allemagne qui vient.

Les Alliés viennent d’accepter de porter leurs budgets de défense à 5  % du PIB d’ici 2035.

Trump — qui a qualifié le sommet de «  succès monumental  » — a accepté de réaffirmer le soutien américain à long terme face à l’Ukraine contre la Russie.

Pourtant, rien n’est vraiment réglé dans l’Alliance atlantique.

Nous traduisons et commentons une déclaration qui entérine une avancée majeure tout en révélant des dissensions transatlantiques profondes.