Politique

Long format

La Chine est en train de redessiner la carte de l’Asie.

Face à Trump et à l’Europe, elle appelle à «  réformer l’ONU  ».

La séquence diplomatique de cette rentrée s’est jouée à Tianjin — loin de la capitale du spectacle trumpiste. Elle était aussi bien plus codée.

Nous avons demandé à Stéphanie Balme et Philippe Le Corre de nous aider à comprendre une déclaration historique — pour la première fois traduite et commentée ligne à ligne.

Ils se l’étaient juré avant l’invasion de l’Ukraine.

Rien ne pourrait se mettre en travers de leur partenariat — ni Trump, ni les guerres, ni les asymétries économiques.

Pourtant, une crainte diffuse traverse la société russe  : devenir le vassal de Pékin.

C’est un retournement.

Pour le comprendre alors que Poutine rencontre Xi pour la cinquante cinquième fois aujourd’hui, l’ancien ambassadeur et spécialiste de la relation sino-russe Pierre Andrieu dissèque l’historique d’une amitié asymétrique.

L’autonomie stratégique européenne ne repose pas que sur les armes.

Pour assurer son indépendance en articulant souveraineté et solidarité, l’Union doit repenser ses partenariats internationaux.

Rémy Rioux, Thomas Mélonio et Alban Schwerer de l’Agence française de développement proposent une feuille de route.

Au ministre lituanien des Affaires étrangères (2020-2024) les images d’Anchorage ont paru insoutenables — «  on peut donc bombarder une école maternelle et être reçu sur un tapis rouge  » — mais il estime que celles de la Maison-Blanche ne le sont pas moins.

«  Trump ne doit pas nous conduire à nous défausser de la responsabilité de nos actions  », dit-il.

Entretien.

«  Nous apprécions la compréhension dont fait preuve l’administration Trump, à la différence des Européens.  »

Décapiter la souveraineté ukrainienne reste l’objectif stratégique du Kremlin.

Mais pour le comprendre, il faut sortir du spectacle trumpiste et lire les paroles de Lavrov, que nous traduisons et commentons ligne à ligne.

Il y a presque un an, il avait prévu que l’on en serait là.

À partir d’une analyse sans concession du moment — inspirée par sa lecture de Raymond Aron —, Olivier Schmitt ne se contente pas de proposer un cadre explicatif, mais formule une stratégie concrète pour éviter le pire.

Entretien.