Politique

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À partir de demain les États-Unis changeront d’une manière vertigineuse.

Alors que le Congrès tient toujours les auditions de confirmation pour son équipe gouvernementale, Donald Trump pourrait signer jusqu’à 100 décrets dès les premières heures de son deuxième mandat.

Déportations de masse, sortie de l’Accord de Paris, barrage de tarifs et refonte radicale de l’État — 10 points pour se préparer.

«  Avec Trump, le risque est de voir les États-Unis se comporter comme l’URSS le faisait lorsqu’elle négociait  : ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable.  »

Le nouveau président américain n’entrera en fonction que ce lundi mais ses déclarations ont déjà commencé la révolution qu’il entend engager. Des champs de bataille ukrainiens aux plaines glacées du Groenland en passant par les couloirs de la Commission européenne — Bruno Tertrais, co-auteur de L’Atlas des frontières (Les Arènes, réed. 2024) fait l’anatomie d’une disruption brutale.

«  Cela rend-il l’Amérique plus sûre  ? Cela rend-il l’Amérique plus forte  ? Cela rend-il l’Amérique plus prospère  ?  »

Devant le Sénat, celui que Donald Trump a choisi pour conduire sa diplomatie a décliné l’agenda d’une présidence impériale en explicitant une inflexion importante  : l’America First ne sera pas isolationniste. Elle passera par une projection coercitive des intérêts américains pour remplir la mission historique des États-Unis  : construire, depuis Washington, un nouvel ordre sur une planète cassée.

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Nouveau centre de gravité de l’économie mondiale, foyer de tensions et théâtre de crises intenses, l’Indopacifique n’est pas qu’un espace géographique de plus en plus nodal — c’est aussi une construction géopolitique particulièrement complexe.

Dans cette perspective fouillée, l’ambassadeur chargé de l’Indopacifique, Marc Abensour, explique comment la diplomatie française envisage sa stratégie pour la région et le rôle d’entraînement qu’elle espère de jouer à l’échelle européenne.

«  Milei a révolutionné le monde  ».

Depuis plus d’un an, l’Argentine est gouvernée par l’anarcho-capitaliste libertarien Javier Milei.

Comment a-t-il mis en œuvre son programme contre l’État  ? Qu’a-t-il changé à la vie quotidienne des Argentins  ? En s’alliant avec Trump, Musk, Orbán ou Meloni — que cherche-t-il à accomplir  ?

Dans un entretien croisé, nous confrontons un partisan et un opposant à Milei pour tenter de dresser un premier bilan.

Romancière à succès exilée en Espagne depuis vingt ans, Karina Sainz Borgo décrit dans ses livres la société cassée de son pays d’origine  : le Venezuela.

Nous la rencontrons alors que Maduro vient d’autoproclamer le début de son troisième mandat  : «  tout se passe comme si nous étions sur le point de connaître une forme de dénouement — mais pas nécessairement pour le meilleur.  »

«  Dites ce que vous voulez, faites ce que vous voulez, cette inauguration ne pouvait pas être empêchée  ».

Ce vendredi 10 janvier, Nicolás Maduro s’est autoproclamé président du Venezuela, en entamant son troisième mandat consécutif — sans présenter les listes électorales. Devant les quelques invités étrangers présents, il a prononcé un discours fleuve de près de deux heures.

Nous en analysons une sélection de moments clefs.