
Après l’échec du Conseil européen virtuel du 26 mars, les chefs d’État et de gouvernement ont repoussé la brûlante question des eurobonds en invitant l’Eurogroupe à formuler de nouvelles propositions sous quinze jours. Sans mandat clair et face à la dimension très politique de l’enjeu, il est difficile d’envisager que cette prochaine étape permette une sortie de crise décisive tant l’impulsion politique, préalable nécessaire à toute traduction institutionnelle, a fait jusqu’ici défaut. Toutefois, la géopolitique des eurobonds a ravivé une autre dynamique que l’on pensait anesthésiée pendant la séquence électorale de 2019 : l’émergence d’une opinion publique européenne.