Géopolitique de Donald Trump

Long format

La venue de J. D. Vance sur une base américaine au Groenland n’est pas une visite de courtoisie — c’est une opération coercitive qui s’inscrit dans une stratégie de conquête territoriale.

L’agenda de l’administration Trump est clair, explicite et répété en boucle au monde entier  : les États-Unis s’agrandiront par tous les moyens, y compris militaires.

Pour en prendre la mesure de cette rupture, il faut la visualiser. Nous proposons une cartographie en dix points.

Le «  Signal Gate  » est la faille de sécurité la plus grave dans l’histoire récente des États-Unis et la première vraie crise du cabinet du président Trump, désormais sous la pression de plusieurs sénateurs républicains.

The Atlantic vient de divulguer l’intégralité de la conversation entre J. D. Vance, Pete Hegseth, Stephen Miller et d’autres officiels de haut niveau à laquelle a été ajoutée par inadvertance son rédacteur en chef, Jeffrey Goldberg.

Ces messages sont une radiographie du trumpisme, de sa vision du monde et d’une idéologie pétrie d’un mépris de l’Europe.

Nous avons voulu les traduire in extenso.

Dans un long entretien avec le podcasteur d’extrême droite, l’envoyé de Trump pour le Moyen Orient a donné un rare aperçu de la «  méthode  » et des «  plans  » de la nouvelle administration sur Gaza, l’Iran et l’Ukraine.

De l’alignement avec Poutine à la méconnaissance des dossiers en passant par une déférence aveugle et sans limite au «  patron  » — il faut le lire pour comprendre comment se forge aujourd’hui la politique étrangère de Washington.

Nous le traduisons en intégralité.

Les seigneurs de la Silicon Valley s’installent dans l’État américain  : un nouveau pouvoir disrupte le libéralisme et la démocratie.

Vivons-nous un moment inédit  ?

Il y a quatre cents ans, une start-up de la City – la Compagnie des Indes – se lançait déjà dans une entreprise de conquête mondiale similaire.

Pour expliquer Trump et Musk, Arnaud Orain renoue avec les fils de cette histoire, en forgeant un concept  : le capitalisme de la finitude.

Dans le pays aux 400 guerres, la violence fait partie de la vie quotidienne.

Le soft power américain avait suffi à conquérir l’Europe à bas bruit — nous faisons aujourd’hui, comme le reste du monde, l’expérience de la brutalité d’une nation guerrière à l’Ouest.

Alors qu’Arte diffuse ce soir le documentaire «  L’Amérique en guerre  », nous revenons avec Pierre Haski sur l’actualité d’une histoire militaire réactivée par le tournant impérial de Trump.

De l’Ukraine à la Roumanie, plusieurs pays européens sont soumis à la pression commune du Kremlin et de la Maison-Blanche pour forcer un changement de régime en Europe.

Alors que l’Union s’organise et que le continent se réarme, nous posons à onze experts reconnus une question cruciale  : sous Donald Trump, les États-Unis sont-ils devenus les adversaires de l’Europe  ?

Éloge de Musk. Dégel avec Zelensky. Nouvel «  âge d’or  ». Dans un discours fleuve d’1h39, le président américain a encensé le bilan de ses six premières semaines et décliné le programme de la révolution qu’il entend enclencher à la tête des États-Unis sous les huées des démocrates et dans une atmosphère électrique.

Nous le traduisons.

À la veille du Conseil européen de ce jeudi 6 mars, le premier ministre hongrois prend définitivement parti pour le président américain, en menaçant l’unité européenne sur l’Ukraine et en essayant de faire dérailler sa préparation.

Dans la continuité de son alignement sur la position du président Trump et du Kremlin, il menace  : «  Toute tentative d’adopter des conclusions écrites par le Conseil européen sur l’Ukraine donnerait l’image d’une Union européenne divisée.  »

Nous traduisons et commentons cette prise de position ligne à ligne.

Dans une scène d’une violence verbale sans précédent, le président des États-Unis Donald Trump et son vice-président J.D. Vance ont repris les éléments de langage de Vladimir Poutine pour chercher à humilier en direct à la télévision leur allié, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche.

Nous publions la transcription intégrale de cet échange — un tournant historique.