Sandormokh : histoire et mémoire d’un charnier de la Grande Terreur stalinienne
Dans la Russie poutinienne, l’histoire est un champ de bataille où la mémoire des atrocités passées lutte contre la réécriture officielle. Le site de Sandormokh en Carélie, charnier emblématique de la Grande Terreur stalinienne de 1937-1938, est devenu un symbole de la résistance historienne face aux tentatives révisionnistes — et la date du 5 août, un jour de mémoire pour ne pas oublier l’horreur.
C’est à l’historien Iouri Dmitriev que l’on doit la documentation de ce massacre. Injustement prisonnier des geôles poutiniennes dans des conditions atroces, il n’était pas sur la liste des personnalités libérées il y a quelques jours.
L’historien Nicolas Werth lui rend hommage.