Guerre

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Pour la première fois dans l’histoire, la République islamique a attaqué Israël depuis son territoire. «  Une nouvelle équation a été établie avec cette opération  : si le régime sioniste attaque, il sera contre-attaqué depuis l’Iran.  » La guerre de l’ombre est-elle en train de changer de nature  ? Nous traduisons pour la première fois en français la position du militaire du plus haut rang de l’armée iranienne, Mohammed Hossein Baqeri.

«  La plus grande oasis de la région.  »

Loin d’être une enclave, Gaza a été pendant des siècles une cité prospère, un pont entre l’Afrique et l’Asie et un pivot vers l’Égypte. Il est urgent d’apprendre et de reconnaître cette histoire. Le spécialiste du monde arabe Asiem el Difraoui signe une perspective pour nous aider à démêler le choc du contemporain dans la longue durée.

Qu’est-ce que la «  doctrine de la périphérie  »  ? Pourquoi l’Azerbaïdjan est-il si important pour Israël  ? Comment Netanyahou a-t-il tiré parti du «  dilemme de la divulgation  »  ?

Pour comprendre le grand contexte de la stratégie d’Israël depuis le 7 octobre, il faut faire une plongée au cœur de la machine sécuritaire de l’État  : le Mossad. Cette conversation fleuve avec son ancien directeur — réalisée avant l’attaque du Hamas et la guerre à Gaza — offre des clefs sur les continuités sociologiques et stratégiques au sein de l’appareil de renseignement israélien.

«  De quoi avez-vous besoin  ?  »

On néglige souvent l’importance de la société civile sur le front. Pour comprendre le rôle clef qu’elle joue dans l’économie de la guerre d’artillerie au jour le jour, Pavlo Narozhny, cofondateur de l’ONG «  Reactive Post  », livre un témoignage important. Décoré par le chef d’état-major, son activisme remet de la flexibilité sur le front étendu — là où des processus militaires parfois trop rigides enlisent l’armée.

Alors que la guerre territoriale en Ukraine et les rivalités entre puissances étatiques prennent de plus en plus de place, Daesh nous rappelle qu’un courant non-westphalien irrigue la recomposition géopolitique contemporaine. Selon l’auteur de La Colère et l’oubli (Gallimard, 2023), dans «  la première guerre mondiale de l’information  », le djihadisme joue un rôle crucial.

Qui a félicité Poutine  ? Qui a contesté les résultats d’une élection fabriquée  ?

De l’Inde à la Turquie, de l’Union européenne au Vatican, le vote en Russie est une occasion unique pour étudier le positionnement de ses alliés et de ses adversaires. Nous publions une carte et une série de tableaux synthétiques, les premiers dans leur genre, pour analyser les réactions de l’ensemble des États le 21 mars à 19h00 (Paris) à la réélection de Vladimir Poutine.

Alors que le film de Denis Villeneuve bénéficie d’une publicité mondiale, le militaire et historien Michel Goya livre une analyse polémologique de l’univers des romans de Frank Herbert — des origines jusqu’à l’imposition du jihad et du pouvoir absolu du Mahdi, alias Paul Atréides. Ou comment passer d’une ère stratégique à une autre.

L’Europe de la défense parle-t-elle ces jours-ci avec un accent français  ?
Pour le général Durieux, directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale et de l’Enseignement militaire supérieur, deux ans de guerre de haute intensité en Ukraine ont clarifié les choses — mais aussi rendu plus nécessaires les discussions. Alors qu’il ouvre demain un important forum sur les questions de défense à Paris, nous l’avons rencontré.

À quel point Poutine est-il sérieux lorsqu’il agite la menace nucléaire  ? Qu’entend-t-on par «  sanctuarisation agressive  »  ? Comment organiser l’européanisation de la dissuasion si le parapluie américain disparaissait  ? Face à la Russie, sommes-nous prêts  ? Nous faisons le point avec Bruno Tertrais, auteur de Pax atomica (Odile Jacob, 2024).

Depuis deux ans, l’Ukraine en guerre est une démocratie sans élection.

Présidente de l’une des plus importantes ONG du pays, Olha Aivazovska s’est donnée pour mission de continuer son travail auprès de la population tout en documentant les crimes de guerre russes. Son message est clair  : «  Ne vous demandez pas combien de temps l’Ukraine restera sans élections, mais plutôt comment aider l’Ukraine à gagner la guerre le plus rapidement possible.  »