Dans ce texte de fond, l’ancien Premier ministre australien Kevin Rudd propose un modèle pour structurer la rivalité sino-américaine : une « concurrence stratégique contrôlée » dans laquelle le cas taïwanais constitue un crash test – et où le déploiement de l’alliance AUKUS prend tout son sens.
10 points sur les priorités de l’opinion publique française en matière de politique étrangère
EuropeEn juin 2021, le German Marshall Fund a mené une étude basée sur des sondages d’opinion conduits dans 11 pays des deux côtés de l’Atlantique. À quelques mois de l’élection présidentielle française, après la chute de Kaboul et en pleine affaire Naval Group alors que les ambassadeurs français à Washington et Canberra ont été rappelés, il est utile de se référer aux résultats de ces « tendances transatlantiques » pour comprendre les priorités des Français en matière de politique étrangère.
Le 11-Septembre a ouvert une nouvelle ère, qui semble s’être refermée avec la chute de Kaboul. Que nous a appris cette période ? Quelles leçons en avons-nous tirées ?
Est-il possible de tracer une frontière qui sépare l’état de paix de l’état de guerre, ce « nihil medium » qu’évoquait Cicéron ? Si les terrains des conflits se sont déplacés des champs de bataille au cyber, au domaine de l’information et au big data, la question liée à l’absence d’une séparation nette, responsable de cet « état intermédiaire », se posait déjà à la fin des années 1930. Céline Jouin, spécialiste de Carl Schmitt, présente ce texte clef du juriste allemand – pour la première fois en français.
Les raisons de l’effondrement fulgurant de l’État afghan et de son armée dans la foulée du retrait américain tirent directement leurs origines des modalités de l’intervention de 2001. Si le désengagement des États-Unis a mis au jour le hiatus entre l’ambition et les capacités réelles de l’armée afghane, celui-ci a toujours été présent, témoignant de l’échec de la tentative de nation building.
À la suite de l’annonce du Président de la République de mettre fin à l’opération Barkhane, un nouveau paysage se dessine, qui prend la forme d’une coalition dont les contours devraient être précisés dans le courant du mois de juillet. Pour prévoir cet après, il faut revenir sur les leçons polémologiques de cette opération extérieure française.
Alors que plus en plus de coalitions militaires ad hoc voient le jour en dehors du cadre des alliances traditionnelles, Berlin se trouve gênée par sa loi fondamentale, qui l’oblige à s’inscrire uniquement dans le cadre des systèmes collectifs de sécurité mutuelle – sous entendu : préexistants. Selon Jana Puglierin, il est temps pour l’Allemagne de changer d’approche.
Dans cette étude en forme d’entretien, le journaliste Nathan Thrall revient sur les causes de longue durée de la guerre des onze jours.
Dans cet entretien, l’historien Lorenzo Kamel revient sur les mouvements de fond qui expliquent, sur le temps long, la récente montée des tensions entre Israël et la Palestine. En accordant une large place à l’histoire de la région, à la nature des différents acteurs ainsi qu’aux forces en présence, il offre une analyse à plusieurs échelles de cette résurgence.
Dans cette chronique en forme de journal, Gilles Kepel dissèque ce qu’il convient désormais d’appeler la « guerre des onze jours » entre les forces armées israéliennes et le Hamas en replaçant au centre du jeu les acteurs régionaux, dans le contexte particulier de l’installation de la nouvelle administration américaine.