La mise en scène est particulièrement soignée. Le Chef d’état-major Herzi Halevi parle depuis la base aérienne de Nevatim, dans le sud du pays. Selon la propagande iranienne, l’attaque du 13-14 avril l’aurait mise hors d’état de nuire. En réalité, elle paraît prête. Prête pour quoi ? « L’Iran fera face à une riposte » dit le plus haut gradé de l’armée israélienne. Nous traduisons ses mots prononcés en hébreu dans la soirée du 15 avril et diffusés largement en Israël. Il faut les lire avec attention alors que Tel Aviv prépare un plan.
Lundi 15 avril à 20h30 (Paris), près de 100 pays ont publiquement communiqué leur position relative à l’attaque iranienne ayant visé le territoire israélien dans la nuit du 13 au 14 avril.
Nous les analysons en produisant une première carte inédite.
L’heure de la grande explication n’est pas encore venue, du moins du point de vue de la République islamique — mais le risque d’une escalade incontrôlée n’est pas écarté. Dans l’engrenage d’une guerre totale, avec ses 150 000 roquettes et missiles pointés sur Israël, le Hezbollah reste l’arme de dissuasion la plus massive dont dispose Téhéran.
Une étude de fond signée Christophe Ayad, auteur de Géopolitique du Hezbollah (PUF).
Pourquoi l’Iran a attaqué Israël ? Comprendre la doctrine de « la nouvelle équation »
Asie IntermédiairePour la première fois dans l’histoire, la République islamique a attaqué Israël depuis son territoire. « Une nouvelle équation a été établie avec cette opération : si le régime sioniste attaque, il sera contre-attaqué depuis l’Iran. » La guerre de l’ombre est-elle en train de changer de nature ? Nous traduisons pour la première fois en français la position du militaire du plus haut rang de l’armée iranienne, Mohammed Hossein Baqeri.
« La plus grande oasis de la région. »
Loin d’être une enclave, Gaza a été pendant des siècles une cité prospère, un pont entre l’Afrique et l’Asie et un pivot vers l’Égypte. Il est urgent d’apprendre et de reconnaître cette histoire. Le spécialiste du monde arabe Asiem el Difraoui signe une perspective pour nous aider à démêler le choc du contemporain dans la longue durée.
Mossad : la longue stratégie d’Israël, une conversation avec Danny Yatom, ancien chef du renseignement israélien
MéditerranéeQu’est-ce que la « doctrine de la périphérie » ? Pourquoi l’Azerbaïdjan est-il si important pour Israël ? Comment Netanyahou a-t-il tiré parti du « dilemme de la divulgation » ?
Pour comprendre le grand contexte de la stratégie d’Israël depuis le 7 octobre, il faut faire une plongée au cœur de la machine sécuritaire de l’État : le Mossad. Cette conversation fleuve avec son ancien directeur — réalisée avant l’attaque du Hamas et la guerre à Gaza — offre des clefs sur les continuités sociologiques et stratégiques au sein de l’appareil de renseignement israélien.
Cela fait trois mois que les opérations terrestres ont commencé à Gaza. Alors que le bilan humain s’alourdit chaque jour, l’armée israélienne ne paraît guère avoir avancé dans la mission qu’elle s’est donnée : éradiquer le Hamas. Pour faire le point, nous avons interrogé Nathan Thrall. Depuis Jérusalem, il propose l’analyse d’un conflit inextricable.
Qui sont les Houthis ? Pourquoi les États-Unis s’engagent-ils désormais en mer Rouge ? Comment va évoluer la situation ? Depuis quelques semaines, la guerre de Soukkot s’est étendue. Elle a pris une nouvelle forme par l’attaque de navires et implique désormais les puissances occidentales dans l’opération Prosperity Guardian. Point de rupture ou continuité stratégique ? Lawrence Freedman fait le point.
Aujourd’hui s’ouvre à Bruxelles un Conseil des Affaires étrangères. Son principal sujet : la situation au Moyen Orient. À la manœuvre : le Haut Représentant Josep Borrell, qui a posé sur les tables ministérielles un plan en 10 points pour la Paix. Comment a-t-il été élaboré ? Nous en traduisons et expliquons les principaux paramètres.
À Gaza, assiste-t-on à un génocide ? 10 points sur l’accusation de l’Afrique du Sud contre Israël
MéditerranéeLe 29 décembre, l’Afrique du Sud a saisi la Cour internationale de justice, accusant Israël de commettre des actes « génocidaires » contre les Palestiniens de la bande de Gaza. La première audience, à laquelle Israël a accepté de comparaître, dénonçant des accusations « sans fondements », se tient ces 11 et 12 janvier à La Haye. 10 points et 8 cartes et graphiques pour nous aider à comprendre ce qui est en jeu dans cette procédure hors du commun.