Membre influente de la Convention constitutionnelle chilienne, Manuela Royo revient sur l’un des problèmes centraux que le nouveau texte permet d’affronter : la privatisation de l’eau. En ce jour de vote, elle soutient que la Constitution mettrait fin pour de bon à un système de captation qui conduit à la destruction d’écosystèmes.
Qu’il s’agisse de préparer les systèmes sociaux aux conséquences du changement climatique ou d’en limiter l’impact, une compétition politique s’organise autour de la capacité à intégrer la Terre dans la construction du politique. Est-ce vraiment « la fin de l’abondance » ?
Une rupture vient de se produire cet été aux États-Unis. Avec l’Inflation Reduction Act, Washington a placé l’ambition climatique du côté de la politique industrielle verte, espérant bâtir autour de son programme massif des coalitions d’intérêts économiques et sociaux. Tandis qu’en Europe le marché carbone reste l’instrument principal de l’Union, les implications d’une telle divergence de méthode semblent immenses. Il faut les étudier de près.
De la Chine au Dakota du Nord en passant par le Sri Lanka, la guerre en Ukraine a provoqué un choc sismique. Les plaques tectoniques s’agitent. Quelle que soit l’issue, ce choc aura une conséquence certaine : nous consommerons moins d’énergie.
L’Afrique est la région du monde la plus exposée aux effets du changement climatique alors que ses habitants sont ceux qui y ont le moins contribué. Selon Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie, plusieurs leviers doivent être actionnés d’urgence pour réparer cette injustice – en s’assurant que la population est au centre de la transition verte sur le continent.
L’anthropocène a fait émerger un nouveau régime. Introduction à une philosophie de la catastrophe.
Comment mettre en œuvre de vastes solutions lorsqu’on est contraint par des portefeuilles limités ? Comment façonner la politique dans des domaines qui dépassent leurs associations traditionnelles ? La députée verte irlandaise Neasa Hourigan revient sur l’expérience des Verts au gouvernement en Irlande. Pour faire de l’espace aux voix dissidentes tout en essayant d’infléchir l’action gouvernementale, elle revient sur l’importance du dialogue avec les autres écologistes européens.
Dans la recomposition mondiale qui se joue depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Europe doit prendre la mesure de la perte de confiance qui marque sa relation avec le Sud global.
Pour dépasser les potentiels blocages que cela peut générer au plan de la diplomatie climatique, il faut savoir changer l’échelle de la coopération environnementale.
Près de la moitié de toutes les émissions produites à partir de la révolution industrielle l’ont été depuis 1990 – année du premier rapport du GIEC. Pourtant, tout le monde ne pollue pas autant, ni de la même façon. L’inégalité est donc une donnée essentielle, préalable à toute politique publique de lutte contre le réchauffement climatique. À partir des résultats de son étude pour le rapport 2022 du World Inequality Lab, Lucas Chancel revient en 10 points sur la répartition des émissions et sur ses conséquences économiques.
Le carbone tue, c’est un fait. C’est un tueur froid, méticuleux, qui sait effacer les traces de sa violence. Produire plus, consommer plus, c’est émettre plus. Tuer davantage.
Face à la violence du carbone, il faut une théorie de la violence.
Une pièce de doctrine signée Andreas Malm.