Élections

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Assiste-t-on à la fin du centrisme  ? L’ascension du RN est-elle résistible  ? Quelle est sa réserve de voix  ? Que feront les électeurs de la gauche modérée  ? Qu’est-ce qui déterminera l’électorat pendant l’entre-deux-tours  ?

Dans une étude importante à partir de données inédites, le président-fondateur de Cluster 17 Jean-Yves Dormagen identifie cinq coordonnées clefs sur une élection historique.

Depuis plusieurs mois, une proposition fait couler beaucoup d’encre dans la sphère politique — sans passionner les économistes. Concrètement, quels seraient les risques et les effets d’une indexation des salaires sur les prix, comme le proposent certains candidats aux législatives  ? Dans une étude fine à partir de l’exemple belge, Ulysse Lojkine propose des pistes de réflexions sur la faisabilité d’une telle mesure.

Depuis l’annonce tonitruante du ralliement d’Éric Ciotti au RN de Jordan Bardella et Marine Le Pen, de nombreuses questions juridiques concrètes se posent  : qui dirige le parti  ? À qui appartient la marque Les Républicains  ? Cette confusion génère-t-elle un risque sur l’élection  ? Pour le constitutionnaliste Dominique Rousseau, Ciotti a réussi un pari risqué en jouant dans les failles du droit.

Et si la chute d’Orbán arrivait par la droite  ?

Inconnu du grand public il y a six mois, le nouveau venu en politique Péter Magyar a confirmé les attentes en réalisant aux élections européennes la meilleure performance d’un parti d’opposition en quatorze ans d’orbanisme. Son score bouleverse l’équilibre politique hongrois et en fait un candidat crédible pour détrôner le Fidesz aux législatives de 2026.

L’effet des Européennes 2024 dans l’espace politique français atteint un nouveau pic. «  Nous avons besoin d’une alliance  »  : en déclarant son souhait de s’allier avec le RN, Éric Ciotti marque une rupture historique. Depuis l’émergence du Front National (aujourd’hui Rassemblement National) dans les années 1970, la droite républicaine s’opposait au parti de la famille Le Pen.

Analyse du positionnement des principaux acteurs et du contexte national et européen qu’il ouvre.

Jamais, en France, des élections européennes n’avaient à ce point bouleversé le paysage politique national. Face aux résultats attendus mais historiques du Rassemblement National, le président de la République a pris la parole. Le coup de tonnerre de la décision de dissolution de l’Assemblée nationale ouvre une nouvelle phase d’incertitude. Nous publions le verbatim de cette annonce.

Qu’y avait-il sur les affiches de cette élection  ? Dans la campagne permanente, des objets simples, étrangement clivants, finissent par organiser la communication politique. Mais une récurrence troublante fait son apparition en 2024  : pour transformer les mots en images, les nouveaux ingénieurs du chaos ont de plus en plus recours à l’IA.

Aux Européennes 2024, la Lega de Matteo Salvini est menacée. Pour tenter d’endiguer les pertes et maintenir son leadership de plus en plus contesté, Salvini a tout misé sur un général extrémiste — et extrêmement controversé en Italie — qui demeure quasiment inconnu en Europe. Des attaques contre les «  pédés  » aux références enthousiastes à Mussolini, David Allegranti a recueilli et commenté dix de ses prises de position — traçant pour la première fois le portrait européen d’une figure aux limites du politique.

À quoi servent, au juste, les élections européennes  ? La période qui va s’ouvrir après les résultats de dimanche soir sera déterminante — à la fois sur le choix des personnes et sur le choix des politiques. Mais à l’échelle de l’Union, ce processus devra composer avec une double légitimité  : celle des peuples et celle des États.

Dans ce nouvel épisode de notre podcast «  Décoder 2024  », nous tentons de percer le secret de cette logique particulière avec l’ancien secrétaire général du Parlement européen Klaus Welle et la politiste Amandine Crespy.