Et si le parallèle entre la guerre froide et la rivalité sino-américaine n’avait guère de sens ? Pendant les années 1980, les États-Unis ont regardé avec inquiétude la croissance économique japonaise, créant tout un ensemble de dispositifs aujourd’hui mobilisés contre la Chine. Aujourd’hui, cette lutte de quarante ans pourrait transformer les États-Unis.
Le 4 juillet, le discret chef d’orchestre taïwanais de la dernière mondialisation a prononcé un discours clef pour nous aider à la repenser. Pour la première fois, nous traduisons et commentons la tentative de Morris Chang de définir la mondialisation à l’ère de la guerre des capitalismes politiques.
La formule de Greenspan a vécu : le monde n’est plus régi par les forces du marché. La politique est de retour. Dans la guerre étendue, la sécurité nationale est à notre monde ce que le rose est à celui de Barbie.
Comment frayer une voie en Europe ? Une pièce de doctrine signée Aresu.
L’Allemagne a longtemps été considérée comme le point d’ancrage économique et politique de l’Europe. Pour Joseph de Weck, elle pourrait aujourd’hui devenir son principal facteur d’instabilité, prise au piège d’un modèle économique fragilisé. Paradoxalement, c’est au moment où elle cesse de constituer une exception qu’elle risque de bouleverser le continent.
Comme s’orienter sur le « plateau néolibéral » ? une conversation avec Thomas Piketty, Felicia Wong et Gary Gerstle
AmériquesEst-ce la fin du néolibéralisme ? Pour certains, le « pic » est passé ; pour d’autres, nous nous installons sur un « plateau » : comment s’y retrouver et comment imaginer l’après ?
Dans ce nouvel épisode de notre série « capitalismes politiques en guerre », un économiste, un historien et une politiste proposent d’ouvrir des brèches.
Le capitalisme politique à l’âge de l’IA, une conversation avec le fondateur d’Axelera, Fabrizio del Maffeo
EuropeL’Europe a-t-elle raté la révolution de l’intelligence artificielle ? Dans un entretien important, Fabrizio del Maffeo fait le point sur les transformations du marché en insistant sur les faiblesses des Européens, tant du point de vue des structures d’investissement que des choix stratégiques qui ont été pris.
Alors que le monde est en train de basculer, le roman que que nous nous racontons a une fin équivoque : en Europe, nous ne conduisons plus le train — mais nous avons encore une marge de manœuvre.
Une pièce de doctrine signée Adam Tooze.
« Alors que nous étions occupés à célébrer la fin de l’histoire, l’histoire préparait son retour. » Dans son premier discours public depuis qu’il a quitté la tête du gouvernement, Mario Draghi tente de qualifier l’ère actuelle : sur les cendres de la mondialisation des années 1990, une guerre qui s’étend depuis l’Ukraine jusqu’aux disruptions économiques et sociales qui traversent le continent.
L’ouverture économique a-t-elle définitivement vécu ? Pour l’Union, il est pourtant encore difficile de penser sa sécurité économique — au risque de mettre en péril sa prospérité future. Alors que la Commission européenne doit dévoiler sa stratégie de sécurité économique le 20 juin, l’Europe a l’opportunité de mettre à jour son logiciel à l’âge de la guerre des capitalismes politiques.
Hier comme aujourd’hui, la clef du capitalisme politique européen est en Allemagne. La situation actuelle présente de nombreuses similitudes avec les réponses communautaires aux deux crises transatlantiques qui ont secoué l’Europe dans les années 1970 — sur l’énergie et la monnaie. Une perspective historique sur la réponse européenne à l’Inflation Reduction Act.