Économie

Long format

Dans un contexte d’impérialisme juridique américain et de montée en puissance de la dimension normative des Nouvelles routes de la soie, la capacité de l’Union à imposer des règles au plus grand nombre est un indispensable réceptacle de la puissance européenne et doit être un axe de travail prioritaire de la prochaine législature européenne.

L’atmosphère paisible de Francfort-sur-le-Main est déjà perturbée par les tensions qui président à la nomination du successeur de Mario Draghi à la Banque centrale européenne (BCE) en octobre. Celles-ci traduisent tout à la fois des oppositions entre mesures prédéfinies et attention aux évolutions du marché, entre retour aux sources et appel à la créativité. Surtout, le processus de nomination témoigne de logiques politiques et nationales qui interrogent sa réalisation à l’échelle pertinente. Le Programme GEG | Économie propose dix points pour donner un sens à ces débats.

En s’enfermant dans un repli nationaliste qui donne tous les torts à l’Union, la gauche se trompe de combat  : ni la technocratie bruxelloise, ni l’hégémonie qu’on prête à l’Allemagne sur le continent ne sont responsables du primat de la doctrine néolibérale. Celle-ci trouve ses origines ailleurs  : dans un système de gouvernance intergouvernemental.

Le 2 mai Donald Trump a annoncé une augmentation de 10  % à 25  % des taxes sur plus de 200 milliards de biens chinois. La Maison Blanche entend ainsi affronter «  la lenteur  » des négociations entre les États-Unis et la Chine. Pourtant, l’interdépendance trentenaire entre les deux pays est déjà un facteur de risque pour l’économie mondiale depuis des années. La montée des tensions entre les deux géants pourrait provoquer une crise globale sans précédent mais aussi amorcer une progressive désintermédiation.

Crise du travail

Célébrer la Fête du Travail a-t-il encore un sens  ? À l’heure des «   bullshit jobs   », du «   brown-out   » et du chômage, le travail crée-t-il toujours de la valeur  ? Norbert Trenkle dresse le constat inquiétant d’un travail dévalorisé, en concurrence avec le capital fictif  : c’est l’ère du du «   capitalisme inversé.   » Dans ce contexte, l’identification au travail devient le point de référence d’une critique régressive et nationaliste du néolibéralisme et de la financiarisation du capitalisme.

Koenig Le Grand Continent Generation Libre

Fondateur du think tank GenerationLibre, Gaspard Koenig défend depuis 2013 la théorie du libéralisme classique dans le débat public français. Dans cet entretien, il revient sur les limites de la centralisation à la française, les difficultés à mettre en place la théorie libérale au niveau européen et défend une compréhension stricte du principe de subsidiarité, qui devrait selon lui s’appuyer davantage sur l’échelon local pour ne plus reposer sur l’État-nation.

Thierry de Longuemar

Nous avons rencontré Thierry de Longuemar, vice-président de l’AIIB (Asian Infrastructure Investment Bank), la banque multilatérale lancée par la Chine en 2013. À l’heure où l’hégémonie américaine est remise en cause, cette banque venue de Chine pourra-t-elle constituer une alternative à la Banque mondiale et devenir l’instrument d’un nouvel ordre mondial aux accents chinois   ?

Une étude du CEP, un think tank allemand libéral, affirme que l’Euro a coûté à chaque français plusieurs dizaines de milliers d’euros. Le problème est que ce chiffre est … faux. Le GEG | économie a trouvé de grossières erreurs méthodologiques qui disqualifient la démarche du CEP et laissent planer le doute sur sa bonne foi. Mais au-delà de la mise au point statistique, cette séquence révèle des points intéressants, tant sur les positions de la droite libérale allemande que sur les structures du débat public français. Le GEG | Économie vous en propose une synthèse en dix points.