Économie

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«  Ce n’est pas le contrôle des fusions et acquisitions par la Commission qui bloque la croissance des entreprises européennes.  »

À la suite des rapports d’Enrico Letta sur le marché intérieur et de Mario Draghi sur la compétitivité, une nouvelle priorité s’est imposée à la Commission «  von der Leyen II  »  : réformer la politique de concurrence.

Mais selon l’ancien Commissaire et expert du sujet Joaquín Almunia, pour faire croître les entreprises européennes face à la Chine et aux États-Unis, il faut commencer par lever les obstacles qui fragmentent encore trop le marché intérieur.

«  Si l’impérialisme agressif de la Russie de Vladimir Poutine était réellement perçu comme un risque existentiel pour l’Union comme c’était le cas du Covid-19, le choix d’une dette commune serait vite fait.  »

Dans une pièce de doctrine, le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère Josep Borrell réagit au rapport Draghi.

Comment éviter la «  lente agonie  » économico-stratégique contre laquelle nous met en garde Mario Draghi  ?

Si elle ne veut pas s’enfermer par facilité dans l’impuissance, l’Europe doit changer de régime — sans tarder.

De la circulation des fonctionnaires aux instruments budgétaires, Samuel B. H. Faure dépiste les points de blocage et formule quatre recommandations concrètes pour provoquer une transformation.

Les diplomaties d’une majorité des membres de l’Union ont signé le 20 septembre un document non officiel suggérant à la Commission des pistes pour mettre en œuvre le rapport Draghi. À l’initiative de Berlin, La Haye et Dublin, le non-papier compte parmi des grands absents de taille, dont la France, l’Italie et l’Espagne. Traduction, commentaire et cartographie.