Arts

Long format

Les lecteurs hispanophones ont fait du livre de Leila Guerriero L’appel un best-seller international.

Des mois durant, elle a interrogé le sujet de son roman  : la survivante de la dictature argentine Silvia Labayru. Ses témoignages dérangeants et complexes sur une histoire incandescente dans les mémoires argentines forment la matière d’une œuvre fleuve de narrative non fiction.

Pour essayer de comprendre ce travail au croisement du journalisme et de la littérature avant sa parution en français cet été, nous l’avons rencontrée.

S’asseoir avec Hervé Le Tellier, c’est s’embarquer dans un voyage dont on ne sait pas vraiment où il va nous mener.

Dans une longue conversation, l’auteur de L’anomalie revient avec le Grand Continent sur son travail, la littérature, l’IA, les auteurs, les personnages, la façon de lire et d’écrire un roman, les premiers mots d’Anna Karénine, les derniers de La Vie devant soi

À lire absolument — et assez idéalement par un après-midi pluvieux.

Notre boussole est cassée.

Dans son œuvre, Mathias Enard a fait du voyage aux frontières un principe poétique et littéraire.

Pour comprendre à nouveau le monde par les limites, il cherche des lieux, les explore  : Beyrouth, Le Caire, Téhéran, Berlin.

Nous le rencontrons à l’occasion de la sortie du premier volume de son nouveau cycle romanesque, Mélancolie des confins.

Depuis qu’il a fui la République islamique en 2009, le poète Mohsen Emadi n’a plus de pays  : l’exil est devenu un mode d’existence et une manière de faire de la poésie.

Dans une conversation fleuve depuis le Mexique où il vit actuellement et qui partage avec l’Iran «  des ruines en commun  », il nous plonge dans les voyages qui ont forgé son travail et sa langue — et nous confie  : «  mon persan a désormais un accent espagnol  ».

Une nouvelle intrigue de Jean Echenoz est toujours fascinante.

Mais avec Bristol, c’est encore différent.

Dans ce «  méta-policier  » cinématographique, le romancier crée un dispositif narratif d’une particulière virtuosité.

Nous l’avons rencontré longuement pour essayer de comprendre, hors-champ, les secrets de fabrication de la lanterne magique échenozienne.

Le dernier tome de la très populaire «  saga Bruno Husky  » vient de paraître en espagnol. Roman policier, thriller psychologique, science-fiction épique  : il nous plonge dans un monde inquiétant où nos corps ne sont plus vraiment à nous  ; où la frontière entre la vie et la mort n’est plus très stable.

Mais comme le révèle Rosa Montera, la résolution n’est pas si loin  : «  on se glisse dans le personnage — et des choses apparaissent.  »

Entretien.

«  L’enquête efface la quête — et en supprime par là même le besoin.  »

Écrire sur la bonté est-il une tâche impossible  ?

Dans son nouveau roman, Marie NDiaye met en scène une quête non finie — la recherche d’une ombre fuyante.

Avec elle, nous avons cherché à entrer dans la fabrique de cette prouesse littéraire où elle parfait l’art de ne pas conclure.

«  Il y a une énigme Borges que je crois avoir en partie résolue.  »

Nucléaire, fin des temps, violence et sacré — presque toutes les «  obsessions  » intellectuelles de Jean-Pierre Dupuy doivent beaucoup à Borges.

Le philosophe des catastrophes signe un essai vertigineux qui dévoile une clef de lecture inédite pour comprendre l’œuvre du maître argentin.

Nous l’avons rencontré.

De Proust à Kafka en passant Annie Ernaux — quelque part entre la mer de Cadaqués et un bel appartement de Barcelone — Milena Busquets nous plonge dans un voyage intime où elle se débat contre les pièges de l’autofiction.

En explorant dans son dernier livre un jeu parfois complexe et troublant entre ses souvenirs et leur représentation au cinéma, c’est hors du roman qu’elle nous invite à méditer une évidence oubliée  : vivre peut être doux.