tunisie


Les émeutes qui ont éclaté peu après le dixième anniversaire de la fuite du dictateur Ben Ali rappellent malgré les espoirs portés par la Révolution de Jasmin que la Tunisie est aujourd’hui dans une impasse économique et sociale. La situation est d’autant plus sensible que la crise sanitaire et le premier confinement du printemps 2020 ont aggravé la pauvreté et fragilisé un équilibre social déjà précaire. Si la gestion de la seconde vague du Covid-19 ne s’accompagne pas d’un ensemble de réformes économiques en faveur de l’emploi et contre la pauvreté, la troisième vague sera sociale en Tunisie.

L’enthousiasme que déchaina la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali, fut à la mesure de la surprise qu’elle provoqua chez la vaste majorité du peuple tunisien pour lequel les vingt-trois années de règne du dictateur avaient tourné au cauchemar. Pour autant, la nouvelle constitution a accouché d’un monstre qui délimite mal les pouvoirs respectifs du président, du Premier ministre et de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).