Benjamin Frieyro


Le mardi 12 février 2019 débutera en Espagne le procès très attendu des 18 ex-cadres politiques catalans accusés d’avoir engagés un processus de sécession avec l’État espagnol. La cour suprême s’engage dans un long processus juridique de plusieurs mois dans lequel son agenda va se chevaucher avec celle des campagnes électorales (régionale, municipale et européenne).

La candidature aux élections régionales d’Iñigo Errejon, fondateur de Podemos, avec la plateforme Más Madrid, montre le conflit interne au mouvement violet en Espagne entre les positions anti-système de Pablo Iglesias et une aile plus modérée, représentée par Errejon. Ces tensions pourraient troubler le positionnement de la gauche espagnole, fracturée et en crise d’identité, en vue des élections européennes.

Le résultat surprenant de Vox aux élections régionales en Andalousie, remet en cause la popularité du gouvernement de Pedro Sanchez et indique le retour d’un discours nationaliste et d’extrême droite absent dans la politique espagnole depuis la fin de la dictature, jetant un ombre sur les prochaines élections européennes.

L’approbation par le Congrès espagnol de l’exhumation des restes de Francisco Franco pour le transférer du mausolée de la Valle de los Caídos vient mettre fin, pour le moment, aux débats perdurants sur la mémoire historique de la dictature et de la guerre civile.

La conclusion du plan d’aide signale la possibilité pour Athènes de retourner, finalement, à la normalité. Mais la situation économique dans le pays reste troublée  : la route pour la Grèce vers l’autonomie et la croissance pourrait encore être très longue.