Résultat pour : la chine


Le président américain a signalé, par l’intermédiaire de son secrétaire au Trésor, vouloir «  échanger  » les ressources naturelles de l’Ukraine (lithium, uranium, terres rares…) contre le maintien de l’assistance américaine dans l’attente de la conclusion d’un accord de paix. Trump considère également que l’exploitation des sols de l’Ukraine par des entreprises américaines permettrait de «  rembourser  » les États-Unis pour l’aide fournie depuis 2022.

Moins d’un mois après son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a signé près de 70 décrets présidentiels et utilisé extensivement son pouvoir exécutif afin de démanteler et réformer en profondeur l’État fédéral. Pour guider son action, le président américain s’est en grande partie appuyé sur les recommandations de la Heritage Foundation et de son agenda radical — allant parfois plus loin, notamment vis-à-vis de la main-d’œuvre fédérale et de l’Agence pour le développement international (USAID).

Depuis quelques mois, une petite musique se fait entendre dans les milieux d’affaires européens  : le retour de Trump serait bon pour le business.

Pourtant, de la guerre commerciale à la suppression des agences, la présidence de Donald Trump a déjà des implications considérables sur la vie économique. Les mesures prises à Washington toucheront durement les entreprises européennes — et celles-ci auraient tort de négliger l’ampleur de la menace.

Alors que le Kremlin et la Maison-Blanche sont en train de mettre en scène la capture des négociations sur la fin de la guerre en Ukraine, on néglige une donnée fondamentale  : à l’échelle des guerres impériales, le but n’est pas seulement d’augmenter son territoire mais d’empêcher les États-Nations d’exister.

Pour faire exploser la bulle dans laquelle Trump et Poutine voudraient enfermer l’Europe et les exclure du processus de paix, Michel Foucher formule une proposition concrète — une force d’interposition européenne pour garantir la souveraineté de Kiev et protéger l’Europe.

Le rapport Draghi, qui semblait annoncer une rupture pour permettre à l’Union de construire son autonomie stratégique, a-t-il été subverti  ?

Face à l’offensive de Donald Trump, il est en passe de devenir l’alibi principal d’un «  tournant libertarien  » alignant l’Europe sur les États-Unis avec un vaste mouvement de dérégulation sociale et environnementale.

Pour Guillaume Duval, nous devons empêcher qu’il soit ainsi détourné de son sens en remettant la question de l’émission d’une dette commune au centre du débat européen.

«  Le moment actuel rappelle l’Union soviétique sous Brejnev. On nous promettait une grande révolution technologique  : à la fin, les gens se retrouvaient isolés dans de petits appartements mornes.  »

De passage à Paris pour la sortie en français de son nouveau livre De la liberté, Timothy Snyder revient sur la nouvelle ère qui s’ouvre aux États-Unis et livre des clefs pour résister à la dystopie que voudraient nous imposer Trump et Musk.

À Munich, cet après-midi, le vice-président des États-Unis n’a pas vraiment parlé de sécurité — et n’a évoqué l’Ukraine, Poutine ou la Russie qu’en passant.

Persuadé que «  la principale menace [pour l’Europe vienne] de l’intérieur  », ciblant les élites politiques et souhaitant faire sauter les cordons sanitaires érigés contre l’extrême droite en Allemagne, J. D. Vance a articulé pour la première fois la vision maximaliste de la Maison-Blanche de Donald Trump pour le continent  : un changement de régime.

Nous traduisons et commentons ce discours que tous les Européens devraient lire.

Pour la première fois depuis le 24 février 2022, les États-Unis définissent précisément une doctrine sur l’Ukraine, en endossant la position du Kremlin sur plusieurs points clefs tout en ouvrant la voie à de nouvelles sanctions pour déstabiliser l’économie russe.

Selon le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, l’Ukraine ne pourra pas récupérer ses frontières, ne sera pas membre de l’OTAN et les États-Unis ne seront pas impliqués dans la défense de son territoire.

Alors que Trump vient d’appeler Poutine, nous traduisons ce texte clef.

Dans son rapport publié à l’automne 2024, Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne et du Conseil italien, pointait du doigt l’absence de l’émergence de grandes entreprises européennes au cours des 50 dernières années. Aux États-Unis, l’innovation ces deux dernières décennies semble elle aussi partiellement bloquée par la présence d’acteurs monopolistiques  : la majeure partie des entreprises les plus capitalisées ont émergé au cours des années 1970 et 1990.

«  La plus grande menace pour l’effet Bruxelles n’est pas Trump — ce sont les Européens eux-mêmes.  »

Alors que le monde de l’IA se réunit à Paris, l’alliance entre le gouvernement américain et les Big Tech de la Silicon Valley voudrait casser le modèle européen fondé sur la régulation du numérique.

Comment résister  ? Pour la juriste de Columbia Anu Bradford, l’Europe pourrait remporter le bras de fer si elle cesse d’avoir peur de son propre agenda.