Un an exactement après le tour asiatique de son père, le roi Salman, le prince héritier Mohammed bin Salman a tenu une série de réunions de haut niveau du 17 au 22 février dans certains des principaux pays de la région. Le Pakistan, la Chine et l’Inde ont été les étapes de ce tour très attendu dans les milieux diplomatiques et d’affaires. Son but était de redorer l’image internationale du prince et du royaume saoudien lui-même, marquée par les critiques féroces qui ont surgi au lendemain du meurtre de Jamal Khashoggi.
Suite au retrait americano-russe du traité FNI, qui résultait de la crise des Euromissiles pendant la Guerre Froide mais dont les limites sont apparues du fait des activités des pays tiers et notamment de la Chine, la question d’une Europe de la dissuasion se pose, en complément de l’OTAN et autour des États dotés de l’arme nucléaire.
Cette année, au sein d’un Davos déserté par les officiels américains pour cause de “shutdown”, la délégation chinoise, plus nombreuse que jamais, a fait l’objet de toutes les attentions. Mais l’enthousiasme du public il y a deux ans face au discours pro-mondialisation du président Xi Jinping a laissé place à la gêne. Car si la Chine a rappelé son attachement au multilatéralisme, elle n’a pas ménagé ses critiques envers la démocratie libérale.
Depuis quelques années, Georges Soros donne à Davos une allocution où il pointe les menaces qui pèsent selon lui sur l’avenir de l’open society. Cette fois, le milliardaire s’est attaqué à la Chine et au déploiement de nouvelles technologies intrusives.
À l’approche du Brexit et face à la perspective d’un no deal, Londres se retrouve dans une position délicate vis-à-vis de Pékin. Entre méfiance et défense des intérêts économiques, la division est forte et permet à la Chine d’envisager de nouveaux partenariats dans une position de force.
Le 31 décembre 2018, Donald Trump a signé l’Asia Reassurance Initiative Act. Cet acte propose une stratégie d’ensemble pour réaffirmer les intérêts américains dans la région. Concrètement, l’ARIA autorise des dépenses d’un montant d’1,5 milliard de dollars pour une série de programmes portant sur l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est. Les principaux défis identifiés sont la militarisation de la Mer de Chine méridionale par la Chine, le nucléaire nord-coréen ainsi qu’un terrorisme islamiste grandissant.
L’artisan principal de la politique commerciale américaine n’est pas Donald Trump, mais Robert Lighthizer, le représentant au commerce. Lobbyiste de carrière, notamment pour l’industrie sidérurgique américaine, il mène une croisade depuis des années contre la Chine et par extension l’OMC qu’il accuse d’avoir permis son ascension. Sa nomination dans l’administration américaine lui a permis de passer à la vitesse supérieure. En 2019, il pourrait remporter sa première victoire en changeant les règles du commerce international.
Pour la première fois dans l’histoire, les bons du trésor américains offrent un rendement plus élevé que les bons du trésor chinois. Les États-Unis payent dorénavant plus cher leur endettement que la Chine. Il y a plusieurs causes possibles à ce phénomène mais aucune d’entre elles n’est de bonne augure pour les États-Unis.
Au cours d’une communication téléphonique tenue le lundi 10 décembre, la Chine s’est engagée à réduire les taxes à l’importation des voitures américaines, de 40 à 15 pour cent, et remet en cause la portée de son programme de transformation massive de l’industrie chinoise vers les nouvelles technologiques, qui inquiète les États-Unis. Cette annonce s’inscrit dans le contexte de trêve de la guerre commerciale sino-américaine, qui demeure cependant très fragile.
L’attaque du Consulat chinois de Karachi remet en question la sécurité de la diaspora chinoise
Asie IntermédiaireLe 23 novembre, l’attaque du consulat de Chine à Karachi a conduit à la mort de 4 personnes. Cet attentat soulève la délicate question de la protection des ressortissants chinois, à mesure que l’influence de la Chine et sa diaspora s’étendent à une échelle internationale.