L’Afrique n’a pas été épargnée par la pandémie du nouveau coronavirus. La propagation rapide du COVID-19 sur le continent est un sujet de grave préoccupation. Si les tout premiers cas confirmés étaient liés à des groupes européens, ce qui fait peur maintenant, c’est l’activation des chaînes locales de transmission qui aggrave encore les perspectives d’une diffusion généralisée du virus et menace de mettre à rude épreuve les capacités de gestion et de réaction africaines. Les fragilités des systèmes de santé, sur un continent où le nombre de lits de soins intensifs est dramatiquement rare sont des sources majeures de préoccupation, si l’on considère les besoins de prévention, de diagnostic et de contrôle dans les situations d’urgence.
La crise du Covid-19 apparaît comme un facteur d’accélération pour les tensions géopolitiques qui parcourent l’Italie, et qui risquent de bousculer sa position historique dans l’ordre international, marquée par trois lignes directrices : l’Europe, le rapport transatlantique et la Méditerranée. En particulier, la crise du coronavirus rend plus que jamais évidente la distance croissante de l’Italie par rapport à l’Europe, un sentiment qui représente une des tendances inquiétantes de la crise actuelle.
Depuis le printemps 2020, pour une moitié environ de l’humanité, et selon un nuancier assez divers des restrictions nationales, nos libertés individuelles d’aller et venir sont drastiquement restreintes, tandis que leur exercice collectif est temporairement confiné à l’espace public virtuel des médias et réseaux sociaux en ligne. Parallèlement, entre commerces fermés, rupture des chaînes de […]
La France et l’Europe sont à l’arrêt. L’impératif sanitaire a fini par primer sur les intérêts économiques. La récession sera sévère. La « guerre » au coronavirus n’épuise pas pour autant le débat sur les moyens de la conduire. De même, la préparation des plans de relance peut être l’occasion de dresser l’inventaire des politiques passées, de réfléchir au renforcement du modèle social européen et à la transition vers un modèle de développement durable. A cet égard, trois questions éminemment politiques se posent d’ores-et-déjà.
En appelant à la prudence dans l’analyse, Nicolas Tenzer pointe les limites de la prospective et met en lumière l’importance des décisions stratégiques. Il appelle à profiter de ce moment pour préparer les opinions à se méfier de la propagande de ceux qui voudraient tirer parti de la crise.
La Turquie est en « confinement volontaire » et attend la vague meurtrière des infectés du SARS-CoV-2. De nombreux espaces publics sont fermés et l’accès aux transports publics est restreint. Sur le terrain, le mécontentement augmente, alors que le gouvernement ne se résout pas à imposer un confinement total à sa population, notamment par crainte des répercussions économiques. Plus qu’une crise passagère, la situation actuelle est un test dans tous les domaines pour l’AKP, dans la perspective de son maintien au pouvoir et des élections de 2023.
La crise du coronavirus a semblé être l’occasion d’évaluer les mérites respectifs des régimes démocratiques et dictatoriaux. Et pourtant, pour Michel Wieviorka, il faut dépasser cette opposition stérile pour étudier le rapport que les sociétés humaines entretiennent avec l’idée de progrès pour comprendre pourquoi les gouvernements et les populations réagissent de manières différentes à l’épidémie.
En cette période de confinement, la continuité pédagogique et celle du travail ont notamment été assurées grâce aux outils numériques à notre disposition. Ces nouveaux usages dus à cette période d’exception auront probablement un impact sur nos pratiques futures.
La crise du coronavirus nous rappelle brutalement que nous vivons au milieu d’autres espèces. Dans cette discussion ouverte avec le vétérinaire et épidémiologiste François Moutou et l’anthropologue Frédéric Keck, nous tentons de comprendre les causes de la pandémie et d’analyser ses effets sur notre rapport aux autres être vivants.
De ces réflexions, des réponses peuvent émerger sur la meilleure manière de prévenir ces phénomènes.
Le recours au dépistage est l’un des sujets les plus sensibles et médiatisés de la crise du Coronavirus. Tester uniquement les cas graves comme c’est le cas actuellement en France nous donne une vision biaisée de la sévérité de l’infection. Comme solution, l’économiste James Stock défend l’urgence de la réalisation d’enquêtes séro-épidémiologiques par dépistage aléatoire dans la population (« random testing ») pour obtenir des données exactes et fiables sur la prévalence et le taux de cas asymptomatiques chez les sujets atteints du Covid-19.