Résultat pour : routes de la soie


Le paradoxe du déplacement de Kiruna  ? La promotion par la municipalité et par l’entreprise minière LKAB du projet comme un modèle de résilience urbaine face aux effets du changement climatique – tout en omettant la raison initiale de son déplacement  : l’expansion de l’industrie minière. Un cas d’étude où les intérêts économiques en jeu semblent triompher de l’existence même de la ville.

Est-il possible de dresser un parallèle entre le rôle central joué par Mediobanca, la banque crée en 1946 par Enrico Cuccia, à travers le plan Marshall, et le défi qui se pose à l’Europe dans le contexte géopolitique actuel  ? L’histoire de Mediobanca et son rôle joué dans la reconstruction de l’Europe d’après-guerre appelle à réfléchir à la place que le Vieux Continent veut occuper dans le monde, à la lumière du plan de relance européen.

La crise financière de 2008 a révélé l’insoutenabilité – jusqu’ici latente – du modèle capitaliste mondial tel qu’il a été construit après la Seconde Guerre mondiale. Le retrait progressif des investissements publics au profit du système financier privé a permis aux «  forces obscures du temps et de l’ignorance  » de s’installer, laissant place à l’incertitude, sacrifiant la confiance dans l’avenir et dans les marchés. Deuxième partie et fin de ce tour d’horizon du capitalisme dans le temps long.

Il est possible de dresser un parallèle entre le héros du roman d’Ayn Rand The Fountainhead, Roark, paru dix-huit mois avant le procès de Nuremberg, et Albert Speer – bien qu’il est impossible que l’autrice se soit inspirée de ce dernier. Tous deux architectes, héritiers de la pensée philosophique et de la science du XIXe siècle, ils sont également partisans du «  triomphe de la volonté  ». Ils incarnent une certaine vision du futur  : un prototype de l’architecte du pouvoir, combinant une prétendue autorité intellectuelle et morale. Deuxième partie et fin du portrait de l’architecte Albert Speer.

Que s’est-il passé à partir de 2015 aux frontières de l’Europe  ? Comment les États membres et l’Union ont-ils organisé leurs réponses  ? Quels étaient les cadres mentaux qui guidaient les décisions des uns et des autres  ?
Cette perspective propose de suivre le regard, subjectif, d’un ancien conseiller de Donald Tusk, insider de premier plan dans cette séquence.

Dans cet entretien, l’historien Lorenzo Kamel revient sur les mouvements de fond qui expliquent, sur le temps long, la récente montée des tensions entre Israël et la Palestine. En accordant une large place à l’histoire de la région, à la nature des différents acteurs ainsi qu’aux forces en présence, il offre une analyse à plusieurs échelles de cette résurgence.

Pour comprendre la politique menée par la France dans l’Océan indien, il faut revenir à la géographie.

Dans cette riche étude, Olivier Vallée nous replace, à la lumière des événements récents, dans le contexte historique et politique d’un espace réticulaire  : le canal du Mozambique.

Comment la Pologne voit-elle le monde  ? Dans cette perspective informée, Maciej Bukowski revient sur les raisons, essentiellement endogènes, qui ont poussé la Pologne à redécouvrir une realpolitik fondée sur un mythe fondateur crucial  : le nœud stratégique de l’isthme mer Baltique-mer Noire. Une position qu’il faut prendre en compte dans la géopolitique interne de l’Union.

Dans cette étude, instruite par le contexte de guerre commerciale qui a marqué les années Trump, Dani Rodrik propose un modèle pour penser une autre gouvernance mondiale, non pas au service de la mondialisation mais au service de la démocratie, qui soit écologique, et qui cible directement les échecs potentiels de la gouvernance nationale.

Les émeutes qui ont éclaté peu après le dixième anniversaire de la fuite du dictateur Ben Ali rappellent malgré les espoirs portés par la Révolution de Jasmin que la Tunisie est aujourd’hui dans une impasse économique et sociale. La situation est d’autant plus sensible que la crise sanitaire et le premier confinement du printemps 2020 ont aggravé la pauvreté et fragilisé un équilibre social déjà précaire. Si la gestion de la seconde vague du Covid-19 ne s’accompagne pas d’un ensemble de réformes économiques en faveur de l’emploi et contre la pauvreté, la troisième vague sera sociale en Tunisie.