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Les pays européens, bon indice de performance environnementale

La Commission von der Leyen présentait le 4 mars dernier sa «  loi climatique  », l’initiative législative phare de son Green Deal. Censée rendre l’objectif de neutralité climatique «  irréversible  », la loi climatique entend poser de nouveaux objectifs contraignants à horizon 2050, annonce un rehaussement non-déterminé de l’effort d’ici 2030, et amende également le règlement 2018/1999 relatif à la gouvernance de l’Union de l’énergie (en s’arrimant à sa mécanique de plans nationaux énergie-climat). Si la présentation de la proposition de la Commission s’est faite en fanfare, de nombreuses critiques n’ont pas tardé à s’exprimer, émanant aussi bien des Etats que des partis politiques ou des organisations de la société civile.

Aujourd’hui seront discutées deux piliers de la géopolitique européenne  : l’Union économique et monétaire (UEM) et le Green Deal. Le Commissaire aux affaires économiques Paolo Gentiloni s’exprimera sur le rôle international de l’euro, tandis que les ministres de l’environnement de l’UE se rencontreront à Bruxelles pour discuter du suivi de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

Le Green Deal propose à l’industrie européenne d’évoluer dans ses pratiques à travers la mise en place concrète de l’économie circulaire tout en décarbonnant ses activités. Consciente du poids des industries lourdes telle l’acier, déjà en difficulté face à la concurrence internationale, un délais a été accordé à ces dernières afin qu’elles puissent se transformer en profondeur mais dans le respect du rythme propre à ces entreprises. Pour les autres, le temps du changement est venu.

De nombreux dirigeants européens mettent en avant la politique commerciale comme outil important dans la lutte contre le changement climatique. Un rapport du Service de Recherche du Parlement européen (EPRS) publié ce mercredi 9 octobre remet en cause l’efficacité de cette approche. Dans un contexte médiatisé d’incendies en Amazonie, les dirigeants français et irlandais ont appelé cet été à faire pression via la signature du traité de libre-échange de l’Union européenne avec le Marché commun du Sud (Mercosur) afin d’imposer le respect des engagements de la COP21, utilisant par là les ressorts de la politique commerciale. Cette dernière est-elle réellement un levier efficace de politique climatique étrangère  ? Comment la mobiliser à l’échelle européenne  ?

Le 15 août dernier le président Donald Trump a émis l’idée, avec son administration, d’acheter le Groenland. Cette idée a pu paraître risible. Quelques jours plus tard, le président Trump ne la considérait plus que comme une simple «  transaction immobilière  ». Pourtant, cela s’est transformé en mini crise diplomatique  : le 21 août, le président annulait sa visite prévue au Danemark début septembre, invoquant le refus de la Première ministre Mette Frederiksen de discuter de ce rachat.

Dans sa nouvelle stratégie arctique, le ministère de la défense des États-Unis confirme l’orientation de l’administration Trump dans la région, mettant une fois de plus en avant une «  nouvelle ère de compétition stratégique  ». En particulier, la stratégie, qui considère l’Arctique dans le contexte global, cible particulièrement la Chine, en ne reconnaissant pas d’autre revendication que celle basée sur la souveraineté territoriale.