Les manifestations qui ont secoué Cuba entre le 11 et le 17 juillet ont profondément changé le rapport de forces qui prévalait jusqu’ici entre le régime communiste et la population. Pour Armando Chaguaceda et Melissa Cordero Novo, il sera difficile à l’avenir de considérer l’île comme étant une société figée, subissant le joug d’un pouvoir qui a fait le choix délibéré de s’écarter de sa population, mue par un désir de liberté.
« Construire une perspective latino-américaine pour la reconstruction », une conversation avec Cecilia Nahón
ÉconomieCecilia Nahón est une économiste, diplomate et politicienne argentine. Elle a été ambassadrice de la République Argentine aux États-Unis de 2013 à 2015. Depuis février 2020, elle est représentante de l’Argentine, de la Bolivie, du Chili, du Paraguay, du Pérou et de l’Uruguay au sein du Groupe de la Banque mondiale. Dans cet entretien, elle revient sur les principaux défis du multilatéralisme dans la séquence du Covid-19.
Dans le chaos du débat contemporain, les intellectuels ont un rôle à jouer : loin des injures et des invectives, continuer à prendre parti, à « soutenir des idées et en combattre d’autres ». Nous publions les bonnes feuilles du dernier livre d’Elisabeth Roudinesco, Soi-même comme un roi. Essai sur les dérives identitaires.
Le populisme a changé. Malgré certaines constantes, un moment populiste s’est terminé, qui nous oblige à repenser la notion et à poser une question décisive : que faire du populisme ? Selon Federico Tarragoni, pour éviter le piège tendu à la gauche par l’extrême droite, il faut se rendre maîtres de cette mutation.
Le 28 avril, la Cour constitutionnelle équatorienne a dépénalisé l’avortement en cas de viol. En situant cet événement dans la continuité de la légalisation de l’avortement en Argentine en décembre dernier et au milieu du renforcement des restrictions à la suite de la deuxième vague de la pandémie en Argentine, Ingrid Beck nous propose une réflexion sur les deux outils – le féminisme et l’humour – qui ont rendu l’année 2020 plus supportable et qui, finalement, se présentent comme deux discours clés pour, même dans un contexte de crise sanitaire, ne pas cesser de questionner, de défier et de mettre en échec le pouvoir établi.
Région la plus touchée par la pandémie, non seulement en termes de cas et de décès, mais aussi en termes d’impacts socio-économiques, avec les confinements et les fermetures des écoles les plus longs au monde, l’Amérique latine, dont une bonne partie affrontera les prochains mois l’hiver austral (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay, Pérou, Brésil) fait face à une deuxième vague dont les conséquences pourraient poser une menace à l’échelle globale.
« Je n’aime pas parler de souveraineté, je préfère parler de résilience », une conversation avec Arancha González Laya
PolitiqueDans cet entretien exceptionnel, la ministre des Affaires étrangères espagnole Arancha González Laya donne sa vision du rôle de l’Espagne dans une Europe géopolitique. Au-delà des débats sur l’autonomie stratégique et la souveraineté, elle appelle de ses vœux une construction par la coresponsabilité.
Alors qu’on célèbre le 47e anniversaire de la Révolution des œillets, la figure de Salazar ne cesse de fasciner une partie de la droite. Du Brésil au Portugal, en passant par la France et les États-Unis, de nombreux contemporains – libéraux, conservateurs, nationalistes – continuent de se réclamer du dictateur portugais, de sa méthode et de ses idées. Cette riche enquête propose une synthèse sur la postérité du salazarisme.
Quel avenir pour la gauche progressiste en Amérique latine ? Une conversation avec Ernesto Samper et Guillaume Long
PolitiqueAprès la victoire de la droite incarnée par Guillermo Lasso en Équateur et face au second tour au Pérou qui opposera Pedro Castillo (gauche) à Keiko Fujimori (droite), l’ancien président colombien, Ernesto Samper, et l’ancien ministre des Affaires étrangères équatorien, Guillaume Long, font le point sur les difficultés et les défis qui attendent la gauche progressiste en Amérique latine.
Des élections présidentielles ont eu lieu en Équateur, rendant le pouvoir à la droite conservatrice, avec la victoire de Guillermo Lasso lors du deuxième tour, et au Pérou, où tout indique un deuxième tour entre Pedro Castillo (gauche radicale) et Keiko Fujimori (droite populiste conservatrice). En Bolivie, se sont tenues également des élections régionales et municipales. C’est dans ce contexte que Felipe Bosch analyse le nouvel ouvrage collectif dirigé par Franck Gaudichaud et Thomas Posado.