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Le premier tour de la primaire de l’écologie aura lieu du 16 au 19 septembre prochain. Nous avons demandé à trois candidats écologistes de prendre position sur le volet politique étrangère et européenne de leur programme. Éric Piolle répond ici à nos questions sur l’Union européenne, la politique étrangère de la France et la diplomatie de l’Anthropocène.

Le Covid-19 a-t-il normalisé le recours à l’endettement au point d’installer un nouveau paradigme  ? Au cours de l’histoire, la fonction de la dette a beaucoup évolué, de même que le regard porté sur elle – jusqu’à aujourd’hui. Dans cette note pour le Groupe d’études géopolitiques, l’économiste Barry Eichengreen plaide pour une défense constructive de la dette publique après la pandémie.

La pandémie a changé pour toujours la nature du pouvoir. Après la crise, trois hypothèses extrêmes se dessinent  : un scénario bureaucratique et dirigiste, un scénario «  populiste  » ou bien une transformation en profondeur des structures de pouvoir.

La crise financière de 2008 a révélé l’insoutenabilité – jusqu’ici latente – du modèle capitaliste mondial tel qu’il a été construit après la Seconde Guerre mondiale. Le retrait progressif des investissements publics au profit du système financier privé a permis aux «  forces obscures du temps et de l’ignorance  » de s’installer, laissant place à l’incertitude, sacrifiant la confiance dans l’avenir et dans les marchés. Deuxième partie et fin de ce tour d’horizon du capitalisme dans le temps long.

L’ordre capitaliste mondial s’est construit dans le temps long, s’étoffant, se complexifiant à chaque guerre, crise ou krach boursier, glissant progressivement du rationnel au spéculatif. L’opposition entre une économie planifiée, centralisée à l’est et une décentralisée non-planifiée à l’ouest a eu pour effet de déphaser l’une par rapport à l’autre  : les leçons du dix-neuvième siècle ont influencé la pensée de l’Est  ; les leçons du vingtième siècle la pensée de l’Ouest.

Riad Sattouf vient clore notre série d’été Grand Tour. Il évoque dans cet entretien différents lieux qui ont façonné sa vision de dessinateur. De rive et d’autre de la Méditerranée, l’auteur de l’Arabe du futur se confie sur les influences qui ont déterminé son choix de carrière, et sur son amour de la bande dessinée comme moyen de toucher un public large.

La mythologie westphalienne, qui a fait de l’État souverain le fondement naturel de l’ordre politique, a nui à la gouvernance mondiale. Pour éviter que les nationalistes reprennent à leur compte cette représentation fautive, il faut revenir à l’histoire pour comprendre à quel point ce paradigme est récent  ; ce détour offre des pistes pour penser au-delà et retrouver une capacité d’imagination.