Le coup de force opéré par le président tunisien Kaïs Saïed à travers ses annonces faites dimanche 25 juillet au soir constitue un pari risqué. En interrompant le processus démocratique en place depuis 2011, il prend la responsabilité de ce qui adviendra après le délai de 30 jours prévu par la Constitution, dans un pays meurtri par la crise sanitaire et économique.
« L’Italie désigne pour moi un rapport politique au monde », conversation avec Patrick Boucheron
Grand TourLe premier invité de notre série d’été Grand Tour a beau avoir dirigé une Histoire mondiale de la France, il entretient un rapport singulier à l’Italie. Objet d’études et de fascination politique, elle est aussi un sujet étonnamment distant pour celui qui prit un jour « la décision étrange de ne pas y résider. »
Précipitée par des reconfigurations politiques internes à Israël et par une perte d’intérêt de la communauté internationale, la situation au Proche-Orient est arrivée à un moment critique, comme en témoigne la récente Guerre des onze jours. L’idéal d’une solution à deux États dans le cadre du processus d’Oslo semble aujourd’hui avoir fait son temps.
Dans cet entretien, Íñigo Errejón nous livre sa perspective sur les élections à l’Assemblée de Madrid de mai dernier, marquées par la victoire de la droite du PP, et la perte de vitesse du parti historique de gauche, le PSOE. Les très bons résultats obtenus par le nouveau parti de gauche, Más Madrid, laisse-t-ils entrevoir une reconfiguration durable du paysage politique espagnol ? S’inscrivent-ils dans une dynamique européenne plus large ?
Si l’on attribue souvent à l’industrie du luxe une valeur purement économique, le cas de la France montre qu’elle possède en réalité un fort potentiel géopolitique. À l’heure où l’approfondissement des liens entre Rome et Paris, dans le contexte de la préparation du traité du Quirinale, est à nouveau à l’ordre du jour, Uberto Andreatta affirme que l’Italie pourrait tirer parti de l’expérience française, et utiliser son industrie du luxe de manière stratégique pour transmettre « une certaine idée d’elle-même ».
Dans cette étude en forme d’entretien, le journaliste Nathan Thrall revient sur les causes de longue durée de la guerre des onze jours.
Dans cet entretien, l’historien Lorenzo Kamel revient sur les mouvements de fond qui expliquent, sur le temps long, la récente montée des tensions entre Israël et la Palestine. En accordant une large place à l’histoire de la région, à la nature des différents acteurs ainsi qu’aux forces en présence, il offre une analyse à plusieurs échelles de cette résurgence.
Dans cette chronique en forme de journal, Gilles Kepel dissèque ce qu’il convient désormais d’appeler la « guerre des onze jours » entre les forces armées israéliennes et le Hamas en replaçant au centre du jeu les acteurs régionaux, dans le contexte particulier de l’installation de la nouvelle administration américaine.
Quel plan de relance pour l’Espagne ? Une conversation avec le ministre espagnol de la Consommation Alberto Garzón
ÉconomieDans cet entretien, le ministre de la Consommation du gouvernement espagnol, Alberto Garzón, revient sur le plan de relance espagnol pour sortir de la crise. À partir des propositions de Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard pour la France, il appelle de ses voeux des stratégies plus ambitieuses pour mener des réformes de fond et ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé.
Dans cette note de travail, l’économiste Andrea Capussela dresse une perspective critique sur le plan de relance italien. Selon lui, la relance doit utiliser une autre échelle : l’Europe. En retour, l’Union doit elle aussi miser sur la péninsule. Une approche audacieuse, à lire dans la continuité des propositions de Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard pour la France.