Méditerranée

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Le coup de force opéré par le président tunisien Kaïs Saïed à travers ses annonces faites dimanche 25 juillet au soir constitue un pari risqué. En interrompant le processus démocratique en place depuis 2011, il prend la responsabilité de ce qui adviendra après le délai de 30 jours prévu par la Constitution, dans un pays meurtri par la crise sanitaire et économique.

Dans cet entretien, Íñigo Errejón nous livre sa perspective sur les élections à l’Assemblée de Madrid de mai dernier, marquées par la victoire de la droite du PP, et la perte de vitesse du parti historique de gauche, le PSOE. Les très bons résultats obtenus par le nouveau parti de gauche, Más Madrid, laisse-t-ils entrevoir une reconfiguration durable du paysage politique espagnol  ? S’inscrivent-ils dans une dynamique européenne plus large  ?

Si l’on attribue souvent à l’industrie du luxe une valeur purement économique, le cas de la France montre qu’elle possède en réalité un fort potentiel géopolitique. À l’heure où l’approfondissement des liens entre Rome et Paris, dans le contexte de la préparation du traité du Quirinale, est à nouveau à l’ordre du jour, Uberto Andreatta affirme que l’Italie pourrait tirer parti de l’expérience française, et utiliser son industrie du luxe de manière stratégique pour transmettre «  une certaine idée d’elle-même  ».

Dans cet entretien, l’historien Lorenzo Kamel revient sur les mouvements de fond qui expliquent, sur le temps long, la récente montée des tensions entre Israël et la Palestine. En accordant une large place à l’histoire de la région, à la nature des différents acteurs ainsi qu’aux forces en présence, il offre une analyse à plusieurs échelles de cette résurgence.

Dans cet entretien, le ministre de la Consommation du gouvernement espagnol, Alberto Garzón, revient sur le plan de relance espagnol pour sortir de la crise. À partir des propositions de Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard pour la France, il appelle de ses voeux des stratégies plus ambitieuses pour mener des réformes de fond et ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé.

Dans cette note de travail, l’économiste Andrea Capussela dresse une perspective critique sur le plan de relance italien. Selon lui, la relance doit utiliser une autre échelle  : l’Europe. En retour, l’Union doit elle aussi miser sur la péninsule. Une approche audacieuse, à lire dans la continuité des propositions de Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard pour la France.