Europe

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De la Suisse aux Caraïbes  ; de Rilke à Müntzer  ; de la politique chinoise des arbres à la géopolitique alpine de l’eau  ; des guerres eurasiennes à l’Europe sans frontières — en passant par l’histoire des techniques et celle de l’Océan Indien… de nombreuses parutions importantes étaient très attendues ce mois-ci.

Nous en avons sélectionnées 25 dans 5 langues pour s’attaquer à 2025.

En novembre 1936, peu avant sa mort soudaine, Élie Halévy prononce une conférence à «  l’inquiétude prophétique  ». Pour lui, la Grande Guerre a engendré de nouvelles formes d’États et d’idéologies qui, de l’Allemagne à l’Italie en passant par l’Union soviétique, écrasent les libertés individuelles. Il donne un nom à cette matrice  : «  l’ère des tyrannies  ». Nous publions ce texte ainsi que les deux dernières lettres envoyées par son auteur — introduits et commentés par l’historien Vincent Duclert.

L’Europe face au fascisme — 8/9

À partir d’une nouvelle base de données électorale que nous lançons aujourd’hui — réunissant pour la première fois environ 100 000 communes et plus de 500 partis — nous pouvons désormais étudier de manière extrêmement granulaire les transformations tectoniques à l’échelle continentale.

Le fossé grandissant entre les communautés urbaines et rurales, la domination géographique de l’extrême droite, l’érosion des Verts et des libéraux… 10 tendances qui configureront la politique européenne en 2025.

«  Il nous a fallu, pendant dix ans, lutter d’abord contre la tyrannie hitlérienne et contre les hommes de droite qui la soutenaient. Et pendant dix autres années, combattre la tyrannie stalinienne et les sophismes de ses défenseurs de gauche.  »

À l’automne 1956, la gauche européenne assiste à la répression sanglante par le régime soviétique de l’insurrection de Budapest. Depuis la salle Wagram, Albert Camus prononce un discours qui fera date sur sa responsabilité d’intellectuel aux côtés des insurgés de Hongrie écrasé par les chars de Moscou. Nous le publions, ainsi que deux lettres préparatoires, avec les annotations de l’historien Vincent Duclert.

L’Europe face au fascisme — 7/9

Trump à la Maison Blanche (20 janvier), élections en Allemagne (23 février), le Sommet BRICS en août, ceux sur l’IA de Paris (10-11 février) et au Rwanda (3-4 avril), la COP 30 au Brésil (10-21 novembre) 10 ans après les Accords de Paris…

80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’année 2025 sera à nouveau, et plus que jamais, traversée par des transformations écologiques, géopolitiques et numériques.

Pour s’y orienter, nous avons analysé mois par mois les principaux événements clefs.

Sans s’écarter de la ligne officielle mais soucieux de la complexifier — voire de la subvertir — le secrétaire général du Parti communiste d’Italie Palmiro Togliatti a produit au mitan des années 1930 ce qui reste l’analyse la plus fine sur l’émergence depuis l’Italie du phénomène fasciste — un régime réactionnaire de masse. Ses leçons de Moscou peuvent encore résonner aujourd’hui. Pour notre série de fin d’année, Yohann Douet propose de les relire.

L’Europe face au fascisme — 6/9

De la «  révolution passive  » à la «  guerre de siège  », depuis le pénitencier de Turin, Antonio Gramsci a pensé et intégré le développement du phénomène fasciste aux principales notions de sa philosophie politique. Pourtant, sa théorie de l’hégémonie sera récupérée par l’extrême droite pour véhiculer l’idée d’un «  gramscisme de droite  ». Dans une étude de fond, Jean-Claude Zancarini retrace une généalogie et déconstruit un mythe.

L’Europe face au fascisme — 5/9

«  J’ai découvert la politique en voyant la montée de l’hitlérisme  ».

Entre 1931 et 1933, un séjour allemand va décider Raymond Aron, baigné de la formation intellectuelle française, à «  renoncer à ses aspirations métaphysiques  » pour se concentrer sur les sciences sociales. Dans le bref entretien que nous publions, Aron retourne aux origines de son engagement d’intellectuel.

L’Europe face au fascisme — 4/9