Amériques

Long format

Depuis début septembre, une task force marine américaine frappe des embarcations vénézuéliennes — officiellement pour lutter contre le «  narcoterrorisme  ».

Cette semaine, le Venezuela a annoncé le lancement de l’exercice militaire «  Caraïbes souveraines  ».

En confrontant Maduro et en arsenalisant le Guyana voisin, Trump est en train de préparer les conditions d’une escalade avec un objectif clair  : assurer la domination totale des États-Unis sur leur hémisphère.

De vifs débats agitent ces jours-ci les cercles stratégiques à Washington.

Ne faudrait-il pas carrément abandonner l’Ukraine  ? Faut-il vraiment protéger Taïwan  ? N’est-il pas plus utile de se concentrer uniquement sur «  l’hémisphère occidental  »  ?

Dan Caldwell et Jennifer Kavanagh sont parmi les partisans les plus radicaux de cette révision doctrinale.

Pour comprendre quelle forme pourrait prendre la nouvelle posture des forces américaines, nous les avons rencontrés.

Le Secrétaire au Trésor américain vient de publier un texte sur la politique monétaire qui aurait pu être signé Curtis Yarvin.

Dans la bataille pour l’âme de la Réserve fédérale américaine qui se joue à Washington depuis plusieurs mois, Scott Bessent se positionne.

Nous le traduisons avec une longue introduction contextuelle par Shahin Vallée.

Le golf est une partie essentielle de l’exercice du pouvoir de Donald Trump. Avec 80 jours sur les greens, le président américain a passé près d’un quart (24,1  %) de son mandat à jouer au golf depuis son investiture, le 20 janvier.

De Palm Beach à Turnberry, le président américain fait de la politique sur des terrains de golf.

Pour saisir la présidence Trump, il faut suivre cet indicateur central.

«  Définir notre horizon bionique  : le seuil de fusion entre nature et culture à partir duquel une population devient indiscernable de sa technologie.  »

Pour Nick Land, l’accélérationnisme ne doit pas seulement permettre de détruire la démocratie — il promet un sécessionnisme bionique.

Dépasser l’humain pour qu’une petite élite supérieure puisse régner sur tous les vivants.

Nous traduisons et commentons ligne à ligne le texte clef de l’un des auteurs les plus influents et les plus obscurs de la galaxie néoréactionnaire.

Ils ont un programme radical, des grandes idées de philosophie politique, des costumes sombres.

À Washington, les hommes qui se sont réunis cette semaine à la NatCon n’ont rien à voir avec les foules qui avaient envahi le capitole il y a trois ans.

Ils veulent une révolution bien plus profonde.

Pour le Grand Continent, la chercheuse Marlène Laruelle, spécialiste de l’illibéralisme, a été accréditée pour se plonger pendant trois jours au cœur du laboratoire de la nouvelle élite trumpiste.

Dans l’Amérique de Trump, les nationalistes chrétiens qui veulent renverser la démocratie ont une doctrine  : le dominionisme — et un plan  : le «  combat spirituel  » sans fin.

Ils rêvent de prendre le contrôle de toute la société.

Comment ce courant a-t-il fini par s’enraciner au cœur de l’administration actuelle  ?

Nous revenons sur l’histoire d’une mutation théologico-politique avec l’un des plus éminents spécialistes de l’évangélisme aux États-Unis, Philippe Gonzalez.

Alors que s’ouvre aujourd’hui la NatCon à Washington, une question hante la gauche américaine  : sur quel terrain est-il encore possible de battre Trump  ?

Mais pour Cole Stangler, qui a étudié la radicalisation des nationalistes américains, l’hégémonie trumpiste peut être renversée.

AOC, Newsom, Mamdani  : une nouvelle génération de leaders démocrates est en train d’émerger — mais elle cherche encore à se structurer.