Amériques

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Cet été, un séisme politique inouï a frappé l’Argentine — nous n’en avons pas encore pris la mesure.

Dans un pays miné par l’inflation et la crise économique, un nouvel acteur est venu dynamiter le jeu politique. À quelques mois des élections présidentielles, Ariel Goldstein tente de comprendre et de qualifier le phénomène Javier Milei, dont la doctrine est un alliage d’éléments libertariens, de fondamentalisme religieux et d’autoritarisme moral fanatisé.

Cela fait plus de quarante ans qu’Antoine Compagnon fréquente New York. De sa première rencontre avec Manhattan en bateau à ses années comme professeur à Columbia, il revient sur le rapport qu’il entretien à cette ville qui a fasciné tant d’écrivains. À son analyse de l’évolution de la vie intellectuelle outre-Atlantique se mêlent les anecdotes personnelles et les transformations d’une ville qui «  ne connaît pas le printemps  ».

Dans ce nouvel épisode de notre série d’été «  Grand Tour  », Alain Mabanckou partage sa découverte du continent américain à travers les lectures et rencontres qui ont nourri son univers de création. Los Angeles, ville rêvée, accompagne l’auteur de Rumeurs d’Amériques dans ses pérégrinations littéraires entre la France, le Congo et les États-Unis.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 7

Dix ans après la mort d’Albert Einstein, Oppenheimer lui rend hommage dans un éloge funèbre d’une grande finesse. Essayant d’embrasser toutes les facettes de ce personnage complexe, de sa carrière scientifique à son immense charisme, il esquisse aussi son autoportrait — moins de deux ans avant sa propre mort.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 6

«  Les Américains sont des nomades  »

1957. Au MIT, Oppenheimer réfléchit à la position intellectuelle et stratégique de son pays dans le monde de la Guerre froide  : pourquoi une société si hégémonique peut-elle se retrouver en crise  ? Le problème le plus profond dans la confrontation avec l’Union soviétique est «  cognitif  » — et Washington n’a pas de doctrine pour y répondre.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 5

Lire Oppenheimer — l’écouter, aussi. Contrairement à une idée reçue, le père de la bombe n’a jamais regretté son invention, du moins publiquement. Conscient de ses effets sur l’humanité, il a tenté de l’expliquer, de la justifier et de l’articuler avec une pratique idéalisée de la science. Au milieu de notre série estivale de textes choisis, nous vous proposons aujourd’hui d’entendre ses réponses.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 4

1953. Comment penser la démocratie et les relations internationales à l’âge atomique  ? Dans les colonnes de Foreign Affairs, J. Robert Oppenheimer propose un nouvel instrument  : la franchise — meilleure manière selon lui de préserver la cohésion interne du pays tout en assurant sa sécurité face à une Union soviétique toujours plus menaçante. Cette vision transversale — géopolitique externe et diplomatie interne — de la politique à l’ère nucléaire est à découvrir dans ce nouvel épisode de notre série d’été consacrée aux complexités du père de la bombe atomique.

Oppenheimer  : écrits choisis | Épisode 3
Novembre 1945. Il n’y a que quelques mois que Little Boy et Fat Man ont touché le sol japonais — changeant la face du monde. À l’université de Pennsylvanie, devant un parterre de scientifiques et de savants, Oppenheimer tente de mettre en mots ce qui commence à se jouer, esquissant pêle-mêle  : une épistémologie, une stratégie et une politique pour la puissance atomique. Il faut lire cette nouvelle archive de notre série d’été comme un discours grave autant qu’hésitant, qui permet de revenir aux sources de la tragédie Oppenheimer.

«  Oppenheimer  : écrits choisis  » | Épisode 2

De Günther Anders à Ishiguro en passant Sciascia, Heidegger ou Dürrenmatt, la figure d’Oppenheimer — et son invention — ont peuplé les imaginaires et captivé les penseurs. Avant de se lancer dans la série de textes de notre deuxième série d’été consacré aux complexités du mythique «  père de la bombe atomique  », la rédaction vous propose une sélection de lectures.

1948, les États-Unis sont encore le seul pays du monde à détenir le secret de la bombe. Dans Foreign Affairs, l’ancien directeur du laboratoire de Los Alamos en charge du Projet Manhattan réfléchit aux principales raisons de l’échec de la coopération internationale en matière d’énergie atomique. Soixante-quinze ans plus tard, Oppenheimer est devenu un héros hollywoodien tandis que la centrale nucléaire de Zaporijjia est l’objet d’un chantage apocalyptique du Kremlin depuis un an. Pouvons-nous vraiment contrôler ce qui nous peut nous détruire  ?

Premier épisode de notre première série d’été  : «  Oppenheimer, écrits choisis  », à retrouver cette semaine dans nos pages.