Amériques

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Une super-intelligence artificielle qui fait plier les États — dominant le monde et les humains.

Un «  Pearl Harbor de l’IA  » déclenché par la Chine.

Un «  équilibre de la terreur algorithmique  ».

Dans un nouveau rapport, l’influent think tank qui inspire les évolutions technologiques de la puissance militaire américaine depuis 70 ans dresse 8 scénarios hypothétiques pour une géopolitique au temps de l’intelligence artificielle générale — de la domination pacifique à l’apocalypse posthumaine.

Il y a quelques jours, J. D. Vance était invité par l’influent Claremont Institute à donner sa définition d’un «  homme d’État  » en 2025.

Dans un discours important, le vice-président des États-Unis a surtout proposé un modèle en négatif — concentrant sa prise de parole sur le candidat à la mairie de New York Zohran Mamdani.

Sa vision d’un futur «  post-libéral  » dans l’Amérique de Trump, centrée sur les politiques migratoires, mérite d’être étudiée.

Dans une lettre au ton pompeux qui peine à cacher sa brutalité — et qui traite inopinément l’Union européenne de pays — le président américain a annoncé vouloir mettre les mains dans les poches des Européens, en imposant des tarifs de 10 points supérieurs à ceux qu’il avait annoncés lors du Liberation Day.

L’Union «  se tient prête à continuer à travailler à un accord  » — face à cet échec, ne devrait-elle pas changer de stratégie  ?

Nous traduisons et commentons ligne à ligne ce texte important.

Changer de régime aux États-Unis n’est pas une idée nouvelle — mais avec Trump, ses théoriciens sont en train d’essayer de l’actualiser.

Pour Patrick Deneen, il faut accélérer la chute de l’ordre libéral qui est en train de s’effondrer là où il est né, aux États-Unis.

Entretien avec l’intellectuel catholique proche de J. D. Vance qui veut un changement de régime à Washington pour faire naître une nouvelle élite — et «  dépasser les orthodoxies des Lumières  ».

Abandonner l’Ukraine à la Russie de Poutine et Taïwan à la Chine de Xi sans broncher pourrait être la stratégie de Washington.

Pour les stratèges trumpistes, le monde n’a jamais été aussi sûr — sauf autour des États-Unis.

Dans un document d’une quarantaine de pages que nous traduisons et commentons pour la première fois en intégralité, deux auteurs proches du Pentagone de Trump articulent une doctrine qui entend peser sur le positionnement des États-Unis  : de la Corée à l’Ukraine en passant par Taïwan, ils recommandent de se désengager presque partout.

La Fed est-elle le dernier rempart contre la destruction de l’État de droit en Amérique  ?

La théorie de l’exécutif unitaire déployée par l’administration Trump cherche à reprendre le contrôle sur les agences — dont l’indépendance garantit pourtant l’efficacité.

L’Union propose un autre modèle.

Pour Daniel Segoin, la responsabilité devant le juge de la Banque centrale européenne est un moyen de préserver aussi bien sa légitimité politique que la stabilité monétaire et l’attractivité économique.

Deux catholiques de nationalité américaine.

L’un est pape, l’autre vice-président des États-Unis.

Pour Léon, l’Église est pastorale, synodale, au service du Peuple des baptisés.

Pour Vance, c’est l’institution gardienne d’un tombeau — celui du fantôme de l’Empire qu’elle pourrait chercher à réveiller.

Dans l’affrontement de ces visions, le Vatican pourrait engager un bras de fer.

Depuis une dizaine d’années, Maya Kandel suit les intellectuels du mouvement national-conservateur qui ont adhéré puis théorisé a posteriori le trumpisme.

Du Claremont Institute en 2016 à Curtis Yarvin aujourd’hui en passant par le Projet 2025 de la Heritage Foundation, elle nous aide à tracer les grands jalons de cette histoire et à identifier ses acteurs.

Faire l’archéologie de cette coalition idéologique permet de comprendre pourquoi nous sommes désormais une cible  : «  l’Union est une grande puissance qui gêne les trumpistes.  »

Qui est vraiment sur le point de prendre le contrôle du canal de Panama  ?

Un gigantesque deal infrastructurel complexe est au cœur de la rivalité sino-américaine.

À la manœuvre de cette délicate opération — pour l’instant bloquée par la République populaire de Chine — un capitaine italien, Gianluigi Aponte, à la tête d’un empire maritime, pourrait jouer un rôle stabilisateur.

Enquête sur les trajectoires mondiales des tailleurs de Panama.

«  Il existe une économie de l’arnaque et de l’escroquerie profondément intégrée aux États-Unis.  »

Et s’il était en fait très facile de comprendre ce qui fait tenir Trump  ?

Selon Henry Farrell, plus qu’une cohérence idéologique entre des factions hétéroclites, ce sont les ambitions individuelles, l’opportunisme à court-terme, le népotisme ou la crainte du roi-président qui guident les principaux protagonistes de la scène trumpiste.

C’est aussi la clef pour les faire plier.