Amériques

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Le courant porté par Joe Biden rappelle à bien des égards les partis démocrates chrétiens d’Europe. Or loin de résorber la polarisation, cette position au centre du jeu politique peut être, comme ce fut le cas pour la Première République italienne, un facteur de chaos exerçant une pression sur le système institutionnel. Une perspective signée Carlo Invernizzi Accetti.

De sa participation à la campagne présidentielle de Mitt Romney en 2012 à la publication de The Once and Future Worker, Oren Cass s’est donné pour but de proposer de nouvelles bases intellectuelles aux Républicains. L’économiste illustre une recomposition profonde de l’idéologie conservatrice américaine qu’il faut suivre de près pour comprendre les nouveaux positionnements de la droite américaine. Dans cet entretien, nous le confrontons sur les grandes lignes de cette tendance, antérieure à Trump et qui rêve de dépasser le trumpisme.

Politique étrangère de Joe Biden

La doctrine Biden n’existe pas encore  : elle se construira à l’épreuve des faits. Pourtant, pour reconstruire et réinventer une politique étrangère américaine à partir de 2021, le nouveau président américain ne reniera pas entièrement l’héritage de Trump. Son principal défi  : être capable de penser en même temps en termes économiques et stratégiques face à la Chine.

Au sein de l’Amérique latine, Cuba a excellé dans la gestion de la crise sanitaire, en mettant l’accent sur le transfert de connaissances. Considérant que le modèle d’aide humanitaire ne peut être compris indépendamment du contexte normatif changeant dans lequel il se déroule et que, avec les identités, il façonne l’intérêt, le pays attend la reconnaissance publique de ses actions humanitaires comme une expression de gratification et de recherche de prestige international.

Ces derniers mois, il semble que Bolsonaro et ses conseillers aient compris le message de leur base plus désenchantée et aient changé de stratégie en «  domestiquant  » un Bolsonaro plus modéré. En même temps, la popularité de Bolsonaro commence à augmenter parmi les Brésiliens les plus défavorisés, en raison notamment des politiques sociales mises en place dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire.

Comment la géographie nous permet-elle de comprendre les résultats de l’élection américaine  ? C’est la cospatialité, plutôt que l’interface, qui permet de mieux comprendre la manière dont s’organise la confrontation entre l’espace de Biden et celui de Trump  : deux manières opposées de faire espace qui portent, chacune à sa manière, l’ensemble du territoire des États-Unis.

Face aux réflexions sur l’après-Covid qui expriment de plus en plus la nécessité de refonder les modèles de développement, le système de coopération internationale et le multilatéralisme, le Grand Continent s’est entretenu avec Laura Chinchilla, ancienne présidente du Costa Rica (2010-2014) et ancienne candidate à la présidence de la Banque interaméricaine de développement (BID) cette année, sur certains des défis auxquels l’Amérique latine est confrontée, tant en termes de politique étrangère qu’intérieure.

Il est probable que les principales initiatives économiques et commerciales en place, ainsi que les plans d’aide humanitaire et d’aide au développement, resteront inchangés. Après le désintérêt de l’administration Trump, le continent bénéficiera de l’adhésion renouvelée de Washington aux principes du multilatéralisme. La promotion des pratiques démocratiques et du respect des droits de l’homme sera une priorité de la diplomatie américaine.

Tout au long des quatre années de son administration, Donald J. Trump n’a cessé d’humilier et d’attaquer l’État administratif, affaiblissant et contestant ainsi sa fonction et sa large autorité  ; d’où la nécessité de réformer les limites de la bureaucratie fédérale pour l’administration Biden de 2021. Pour approfondir cette analyse, Le Grand Continent s’est entretenu avec Jon D. Michaels, constitutionnaliste de la faculté de droit de l’UCLA.