Études


Un an après qu’une réforme de la citoyenneté qualifiée de discriminatoire envers la communauté musulmane a engendré une vague de protestations finalement freinée par la crise du Covid-19, les médias occidentaux se font l’écho de manifestations aux portes de New Delhi d’agriculteurs, la plupart de confession sikhe et venus du Pendjab. À l’origine du mouvement de protestation, trois projets, présentés à la mi-septembre 2020 par le gouvernement de Modi, devenus lois en un temps record après avoir franchi les différentes étapes institutionnelles requises.

D’une manière ambivalente, la crise au Haut-Karabakh semble relativiser la perte de vitesse de la Russie dans son étranger proche. Elle a fait preuve d’un aveu de faiblesse de par son inaction, mais aussi d’une démonstration de force avec le déploiement d’une opération de maintien de la paix et son soutien au premier ministre arménien Nikol Pachinian, pourtant largement «  lâché  » au plan national.

Au cours de la dernière semaine de septembre, le gouvernement de Modi a adopté à la hâte trois textes de loi dont le but manifeste était de «  réformer  » le système de commercialisation des produits agricoles en Inde. Dans le contexte de la consolidation massive en cours de certains groupes industriels particulièrement proches du Premier ministre, cette dernière intervention constitue un tournant décisif dans la mesure où elle reflète le double programme du gouvernement  : d’une part, d’approfondir l’entrée des entreprises agroalimentaires nationales dans le domaine de la production agricole et, d’autre part, de renforcer le contrôle du gouvernement central sur l’agriculture en Inde. Ces lois ont suscité une opposition massive parmi les agriculteurs.

L’enthousiasme que déchaina la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali, fut à la mesure de la surprise qu’elle provoqua chez la vaste majorité du peuple tunisien pour lequel les vingt-trois années de règne du dictateur avaient tourné au cauchemar. Pour autant, la nouvelle constitution a accouché d’un monstre qui délimite mal les pouvoirs respectifs du président, du Premier ministre et de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).

Le 17 décembre 2010, dans la localité de Sidi Bouzid, chef-lieu d’une région agricole, pauvre et au taux de chômage élevé du centre de la Tunisie, Mohammed Bouazizi, jeune vendeur ambulant à qui les autorités avaient saisi sa marchandise, s’immole par le feu devant le siège du gouvernorat. Dans la région, le drame indigne, et Sidi Bouzid devient le centre d’un soulèvement populaire.

Au sein de l’Amérique latine, Cuba a excellé dans la gestion de la crise sanitaire, en mettant l’accent sur le transfert de connaissances. Considérant que le modèle d’aide humanitaire ne peut être compris indépendamment du contexte normatif changeant dans lequel il se déroule et que, avec les identités, il façonne l’intérêt, le pays attend la reconnaissance publique de ses actions humanitaires comme une expression de gratification et de recherche de prestige international.

Ces derniers mois, il semble que Bolsonaro et ses conseillers aient compris le message de leur base plus désenchantée et aient changé de stratégie en «  domestiquant  » un Bolsonaro plus modéré. En même temps, la popularité de Bolsonaro commence à augmenter parmi les Brésiliens les plus défavorisés, en raison notamment des politiques sociales mises en place dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire.

Le premier décembre, le parti catalan indépendantiste Junts per Catalunya, dirigé par Carles Puigdemont de Waterloo, a élu Laura Borràs comme candidate aux prochaines élections catalanes prévues pour février prochain. La candidature de Mme Borràs est significative à bien des égards, le principal étant qu’elle représente une transition complète entre l’ancien parti catalan de centre-droit Converngencia (CiU) et la nouvelle composition de Junts per Catalunya, dont la principale stratégie discursive consiste à accélérer les tensions contre l’État espagnol.