À ce jour, la politique étrangère et de sécurité de l’Union reste largement nationale. Pourtant, la menace est là.
Pour Karel Lannoo, il faut adapter les structures de sécurité sur le continent.
Et si les bailleurs de fonds commençaient, eux aussi, à être redevables envers leurs « bénéficiaires » ? Pour sortir d’une vision apolitique du développement, comme l’appelle de ses vœux Achille Mbembe, il faut savoir prendre en compte l’inégalité des partenaires.
Et si la gauche, réunie derrière Jean-Luc Mélenchon, remportait la présidentielle en avril ? En partant d’une hypothèse contre intuitive, cette perspective livre une analyse à rebours des raisons d’un tel succès. Selon les auteurs Cédric Durand, Razmig Keucheyan et Aurélie Trouvé, elles sont autant de conditions aujourd’hui réunies.
Si nous ne sommes pas en guerre, nous ne sommes pas vraiment en paix non plus. Pour faire face aux spectres qui menacent l’Europe d’impuissance, nous avons besoin d’une nouvelle méthode. Une perspective signée Raphaël Glucksmann.
Inspirés par le mouvement des camionneurs à Ottawa, des « convois de la liberté » cheminent vers Paris et voudraient « bloquer la capitale » pour lutter contre les restrictions sanitaires. Dans toute l’Europe, de tels mouvements se propagent depuis l’année dernière. Selon Paweł Zerka, pour désamorcer l’argument de l’extrême droite selon lequel elle serait la seule à pouvoir défendre la liberté, il faut être capable de montrer que sa définition de la liberté est fragmentaire – et en proposer une autre.
En France et en Allemagne, l’échec de la CED et le « choix de Strauss » ont structuré les politiques de défense européennes. En 2022, la menace russe aux frontières de l’Ukraine oblige les Européens à un réveil, et pourrait les pousser à ranimer les spectres des hivers passés.
Les années 20 sont-elles celles d’un retour de la guerre ? À l’heure où les conflits et les tensions s’accumulent, quelle stratégie devra déployer l’Europe ? François Heisbourg, auteur de Le retour de la guerre, nous livre sa perspective.
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C’était le dernier recours : faute d’accord entre les partis, le Parlement italien a prolongé au Quirinal le Président de la République sortant Sergio Mattarella. Pour Giovanni Orsina et Lorenzo Castellani, qui analysent dans le Grand Continent les étapes de cette élection, il s’agit d’un symptôme pointant vers un changement de système politique en Italie.
