Perspectives sur l’actualité


Face au virus, il ne peut y avoir de sécurité sanitaire que collective. Le nationalisme vaccinal actuellement à l’œuvre au sein des pays riches est une imposture qui met en danger notre propre sécurité si le Sars-Cov-2 dispose des possibilités de muter dans des formes plus dangereuses et résistantes parmi les populations des pays les plus pauvres. Une perspective de Najat Vallaud-Belkacem.

Selon Olivier Vallée, certains impensés ont plombé le Sommet Afrique-France qui a eu lieu du 7 au 9 octobre à Montpellier à partir du rapport d’Achille Mbembe. Un problème de calibrage mais aussi de point de vue, notamment en ce qui concerne l’Afrique hors zone franc. Dans cette perspective, il appelle à un renouvellement de méthode pour prendre à bras le corps les transformations que connait le continent.

Sur la question climatique comme sur d’autres sujets, Joe Biden construit un récit ayant l’ambition de donner un sens à son action et de rassembler les Américains. L’étude des ressorts narratifs de cet exercice est une clef pour comprendre le tournant que constitue la politique du Président américain – elle pourrait également être d’une grande utilité pour les Européens.

Décriées, les organisations internationales sont désormais les témoins impuissantes d’un affaissement du système multilatéral. Pourtant, si elles n’ont jamais eu ni le pouvoir, ni les moyens d’assurer une gouvernance mondiale, ces institutions ont bien contribué à «  organiser le monde  ». À l’opposé du consensus néolibéral qui s’est imposé, Sandrine Kott montre que la solution pour faire renaître le multilatéralisme de ses cendres passe par un retour à l’internationalisme.

La situation des migrants à la frontière polono-bélarusse est catastrophique. Prise dans le piège d’une instrumentalisation cynique de la part du régime de Loukachenko, elle révèle également un autoritarisme polonais croissant et les obsessions identitaires du parti au pouvoir – de même que l’incurie des institutions de l’Union face à ce désastre humanitaire.

La nomination de Staffan de Mistura comme envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental est une étape bienvenue vers la paix dans la région. Mais ce n’est qu’un début. Pour promouvoir une nouvelle approche, il aura besoin du soutien des membres du Conseil de sécurité des Nations unies, en particulier de la France et des États-Unis. En vertu de ses relations étroites avec le Maroc et de son poids économique, l’Union a également un rôle important à jouer – si elle choisit de le faire. Une perspective signée Hugh Lovatt et Jacob Mundy.