Perspectives sur l’actualité


Dans la recomposition mondiale qui se joue depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Europe doit prendre la mesure de la perte de confiance qui marque sa relation avec le Sud global.

Pour dépasser les potentiels blocages que cela peut générer au plan de la diplomatie climatique, il faut savoir changer l’échelle de la coopération environnementale.

Plusieurs centaines de milliards de dollars. C’est le montant des investissements déjà réalisés dans l’industrie des microprocesseurs. Dans cette perspective, Franco Bassanini tente de comprendre les raisons de ce phénomène – des facteurs conjoncturels mais aussi structurels. Selon lui, il faut réussir à empêcher des initiatives nationales distinctes de promouvoir en Europe une concurrence dangereuse.

C’est un fait  : les nouvelles extrêmes droites sont là pour rester. Au point qu’elles n’auront bientôt plus rien de nouveau. Plutôt que de s’étonner à chaque nouveau score réalisé par les représentant de cette tendance en Europe et de déplorer la droitisation à marche forcée du débat public, Steven Forti propose de comprendre les caractéristiques communes de ces essors.

Le paradoxe est connu et éprouvé  : alors qu’elle semble incapable de dégager un changement structurel, l’Union réagit mieux et de plus en plus vite aux crises. Dans cette perspective au long cours, Riccardo Perissich passe en revue les transformations qui finiront peut-être par configurer la forme de l’Europe après la guerre en Ukraine.

Dans la nouvelle tectonique continentale dans laquelle nous a fait basculer la guerre en Ukraine, notre dépendance devient un obstacle à surmonter à long terme, mais aussi quelque chose de presque insurmontable à court terme. Pour paraphraser à la fois Keynes et Woody Allen  : si le court terme dure trop longtemps, c’est à court terme que nous serons tous morts. La contribution de Massimo Amato au colloque du 17 mai à la Sorbonne.

Si la France a longtemps maintenu un certain flou stratégique sur le «  septième État membre  », l’Algérie a fait partie de la Communauté économique européenne jusqu’en 1976, quatorze ans après son indépendance. Megan Brown revient sur ce que cette appartenance oubliée nous apprend des frontières, prétendues naturelles, de l’Europe – et sur l’histoire longue d’une communauté pensée, dès ses origines, comme extracontinentale.