Perspectives sur l’actualité


Alors que la COP27 vient de s’achever sur un résultat décevant, le premier coup de sifflet de la Coupe du Monde au Qatar est sur le point d’être donné. «  Pour éviter les pires conséquences des crises écologiques et climatiques, nous ne pouvons pas choisir nos actions, nous devons faire le maximum  » — une perspective signée Greta Thunberg.

L’IA bouleverse profondément nos sociétés — à un rythme inédit. Une frénésie de l’innovation qui s’oppose à l’exigence de temps long du politique et complexifie l’élaboration de stratégies numériques durables. Afin de prendre la pleine mesure des transformations à l’œuvre, il faut s’armer d’outils appropriés qui restent largement à inventer alors que la quantification de l’état d’avancement de cette nouvelle technologie devient de plus en plus complexe du fait de sa géopolitisation croissante et des changements technologiques incessants qu’elle induit.

À l’heure de la guerre et du défi climatique, après la pandémie, l’Union européenne doit réinventer son soft power. Pour sortir d’une politique de développement qui donne trop souvent l’impression de vouloir exporter son modèle, Anna Terron et Tobias Jung Altrogge proposent pour l’Europe un format de coopération géostratégique, encadrée par des valeurs et guidée par des priorités et des agendas communs — qui pourrait partir de l’Amérique latine.

La question des pertes et dommages n’est pas la seule à avoir intégré l’agenda de la COP27. Aujourd’hui, la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, présentera l’agenda de Bridgetown qui prévoit et chiffre des instruments financiers de long terme pour financer l’action climatique dans les pays en développement et accélérer l’investissement privé dans l’énergie verte ainsi que les mesures d’adaptation. Cette perspective, signée par son envoyé spécial, détaille les principaux points qui seront mis sur la table à Charm el-Cheikh.

L’arrivée au pouvoir de Gustavo Petro et de sa vice-présidente Francia Márquez à la tête de la Colombie ouvre une brèche. Critiqué, passé au crible, le tournant politique du pays a aussi été porteur d’espoir dans le reste de l’Amérique latine. Pour l’ancien président colombien Ernesto Samper, cette rupture pourrait marquer, sur le temps long, une transformation démocratique historique.

Cent ans après la marche sur Rome, le spectre fasciste n’a pas disparu. En Italie, il est quotidiennement visible dans l’architecture, il émerge dans les débats politiques, à la télévision, dans les médias. Selon l’historien Fulvio Cammarano, le travail de mémoire reste en partie à faire. Mais il faut, surtout, se replonger dans l’histoire politique italienne pour comprendre les raisons de sa permanence inquiétante.

En Iran, le pouvoir militaro-religieux a tenté d’opposer les uns aux autres les mouvements de protestation dont la mort de Zhina (Mahsa) Amini, le 16 septembre, a été le déclencheur. Cependant, il s’est heurté à la volonté d’unité des manifestantes et manifestants, alors qu’en son sein se faisaient jour des dissensions croissantes sur la voie à suivre.