Perspectives sur l’actualité


C’était le dernier recours  : faute d’accord entre les partis, le Parlement italien a prolongé au Quirinal le Président de la République sortant Sergio Mattarella. Pour Giovanni Orsina et Lorenzo Castellani, qui analysent dans le Grand Continent les étapes de cette élection, il s’agit d’un symptôme pointant vers un changement de système politique en Italie.

Les élections présidentielles italiennes s’ouvrent aujourd’hui. Processus électoraux, déterminants sociaux, politiques et historiques structurent en profondeur l’issue d’un scrutin qui n’a peut-être jamais été si décisif. Pour y voir plus clair, nous avons sélectionné 15 livres, en quatre langues, pour entrer dans un écosystème riche et complexe.

L’Union européenne est faible, à l’écart, impuissante… L’idée est en vogue qu’elle ne pourra rien faire, jamais peser. Les événements du début de l’année 2022 le montrent une fois de plus  : la géopolitique est conditionnée par les représentations que nous en avons. Une perspective signée Luiza Bialasiewicz.

Alors que les chefs de la diplomatie américain et russe se retrouvent aujourd’hui à Genève pour discuter de la question ukrainienne, Hans Kribbe revient sur ce qui constitue déjà en soi une victoire russe  : nous vivons encore à l’époque de Yalta. Si les Européens veulent cesser de s’en plaindre, ils doivent se demander comment y faire face.

À l’aube d’une année déterminante pour la place de la France dans le monde, une étude publiée aujourd’hui mesure les représentations des Français en matière de politique étrangère. On les découvre europhiles notamment pour leur défense, atlantistes mais ouverts, toujours très marqués par un clivage droite-gauche et des conflits de valeurs, au sein desquels les macronistes cherchent leur place. Apport intéressant de l’étude  : les zemmouriens semblent être la seule véritable force europhobe au sein de l’électorat français.

Déploiement militaire, cyber-attaques. Ce début d’année 2022 est marquée par une démonstration de force de la Russie face à laquelle nous ne savons pas bien comment réagir. Pour interpréter ces manœuvres, il faut peut-être se replonger dans le temps long de la diplomatie russe, aux racines tsaristes et soviétiques, où se forge un concept  : la continuité entre la force et la diplomatie.

Comment la relance peut-elle lutter contre le sentiment d’impuissance des citoyens européens  ? Depuis plusieurs décennies, le système économique capitaliste a montré une certaine instabilité, illustré par une succession de crises. Dans cette perspective basée sur une lecture historique de l’évolution du capitalisme en Europe, David Harrison propose des pistes institutionnelles et politiques pour résorber les incertitudes.