Le Royaume-Uni a voté à 52 % en faveur du Brexit le 23 juin 2016. Le pays a quitté officiellement l’Union le 31 janvier 2020. Selon plusieurs calculs, le Brexit aurait coûté 140 milliards à l’économie britannique en 2023. À l’horizon 2035, l’investissement total au Royaume-Uni pourrait être inférieur de 32,4 % à ce qu’il aurait atteint si le Royaume-Uni était resté dans l’Union.

  • L’une des promesses centrales du Brexit était de  « reprendre le contrôle », notamment en matière de migration et du commerce. L’espoir de compenser la sortie de l’Union par une multiplication d’accords de libre-échange avantageux reste pour autant relativement déçu à ce stade.
  • En 2021, le pays a annoncé la conclusion de 36 accords de libre échange, mais selon Aslak Berg, « les succès de la politique commerciale du Royaume-Uni après le Brexit ne doit pas être surestimée. La grande majorité des accords conclus reprennent simplement des accords antérieurs »1

Les répercussions du Brexit continuent de définir et de diviser le Parti conservateur. 

  • Mené par Rishi Sunak — après David Cameron, Theresa May, Boris Johnson et Liz Truss — il est en (très) mauvaise posture pour les élections qui doivent être organisées dans les prochains mois, avant janvier 2025, et le plus probable en octobre selon des sources proches du gouvernement. Ils se situent à 23 % dans les sondages, contre 44 % pour le Labour.
  • Keir Starmer, le chef du Labour, a exclu tout retour du Royaume-Uni dans l’Union, mais est en faveur d’un rapprochement, notamment sur les questions de sécurité. Au sein du parti travailliste, le maire de Londres Sadiq Khan reste le représentant d’une ligne dure anti-Brexit.
Sources
  1. Aslak Berg, Weighed down by gravity : UK trade policy after Brexit, Centre for European Reform, 11 mars 2024.